La Chine et les États-Unis ont tenu un nouveau cycle de négociations économiques et commerciales lundi et mardi à Stockholm. Les deux parties envisagent de prolonger la suspension des droits de douane réciproques qu’ils s’imposaient mutuellement.
Conformément au consensus issu de la réunion de Genève en mai dernier, la Chine et les États-Unis ont conclu une « trêve » tarifaire de 90 jours, qui expirera le 12 août. A Stockholm, ils ont annoncé la poursuite des efforts en vue d’une prolongation de cette « trêve » tarifaire.
A en croire des analystes, ce consensus permet aux deux parties de gagner davantage de temps pour maintenir le dialogue et la consultation, ce qui est conforme aux attentes de la communauté internationale et apporte de la certitude à l’économie mondiale.
Ces pourparlers de Stockholm interviennent à la suite du consensus de Genève et du cadre de Londres atteints par la Chine et les États-Unis. Au cours des échanges, les deux puissances ont eu des discussions franches, approfondies et constructives sur les grandes préoccupations économiques et commerciales des parties. Elles ont également examiné et confirmé la mise en œuvre du consensus atteint lors des négociations économiques et commerciales de Genève, ainsi que du cadre convenu pendant les négociations à Londres.
Les deux parties ont souligné l’importance des relations économiques sino-américaines saines et stables pour leurs économies respectives et plus généralement du monde entier. Elles ont ensemble indiqué la nécessité de mieux valoriser le rôle du mécanisme de consultations économiques et commerciales, en vue d’aboutir à davantage de résultats. La partie américaine a également qualifié les discussions de « constructives ». Ce qui pousse de nombreux observateurs à croire en la volonté de la Chine et des États-Unis de résoudre le problème.
Selon des analystes, d’une part, cela montre que la Chine et les États-Unis ont maintenu la dynamique d’interaction relativement positive au cours des dernières étapes, faisant gagner du temps pour de nouvelles consultations ; d’autre part, cela reflète également la difficulté des deux parties à parvenir à un consensus sur certaines divergences majeures, et la nécessité pour elles de travailler davantage dans la même direction.
Pour l’instant, il est très important de mettre pleinement en valeur le rôle du mécanisme de consultations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis. La mise en place de ce mécanisme s’inscrit dans les acquis importants de la réunion économique et commerciale de Genève. Il s’agit d’une garantie institutionnelle permettant à la Chine et aux États-Unis de surmonter leurs divergences et d’approfondir leur coopération.
En tant que deux premières économies mondiales, la Chine et les États-Unis ont des échanges économiques et commerciaux de grande ampleur, et il est normal qu’il y ait des divergences. Tant que les deux parties mènent le dialogue et la coopération à la lumière des principes du respect mutuel, de la coexistence pacifique et de la coopération gagnant-gagnant, elles finiront par trouver une solution au problème.
Il convient de noter des interactions positives entre la Chine et les États-Unis. Après les négociations économiques et commerciales de Londres en juin dernier, les deux pays ont confirmé les détails du cadre de Londres et en ont fait avancer la mise en œuvre. La partie chinoise a approuvé les demandes éligibles pour l’exportation d’articles contrôlés conformément à la loi, et la partie américaine a annulé en conséquence des mesures restrictives à l’encontre de la Chine au début du mois de juillet. Les États-Unis ont également approuvé récemment la vente de puces H20 de NVIDIA à la Chine.
Néanmoins, les États-Unis appliquent encore une série de mesures restrictives économiques et commerciales déraisonnables à l’encontre de la Chine. Par exemple, en mai dernier, les États-Unis ont publié des lignes directrices sur le contrôle des exportations pour la puce Ascend de Huawei, afin d’étouffer les puces chinoises. Un geste qui porte gravement atteinte aux droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises. Donc, il est important pour les États-Unis de corriger leur mauvaise perception de la Chine et de considérer son développement d’une manière correcte.
Le gouvernement américain doit également écouter davantage la voix de la communauté des affaires. Selon un récent rapport publié par le Conseil des affaires américano-chinois (USCBC), 82 % des entreprises américaines interrogées étaient rentables en Chine en 2024, et de nombreuses entreprises sont actuellement plus préoccupées par l’incertitude des relations américano-chinoises et les frictions tarifaires, mais considèrent toujours le marché chinois comme essentiel. Cela montre que l’essence des relations économiques et commerciales sino-américaines réside dans les bénéfices mutuels et la coopération mutuellement profitable et que la coopération est le seul bon choix pour les deux parties.
En ce qui concerne les consultations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis, l’attitude de la Chine est très claire : elle a la sincérité, mais aussi des principes ; elle défendra fermement ses droits et intérêts légitimes ainsi que ses intérêts en matière de développement. Au cours du premier semestre de cette année, l’économie chinoise a progressé de 5,3 % en glissement annuel. Tout récemment, le Fonds monétaire international a relevé de manière significative ses prévisions sur la croissance économique de la Chine pour cette année. Tous ces éléments soutiennent la confiance de la Chine pour faire face aux défis extérieurs.
Les pourparlers de Stockholm constituent une nouvelle étape vers la résolution des différends économiques et commerciaux entre la Chine et les États-Unis. Les deux parties sont appelées à saisir l’occasion de cette « prolongation de 90 jours » pour renforcer le consensus, réduire le nombre de malentendus et améliorer la coopération, de manière à promouvoir le développement stable et sain des relations économiques et commerciales bilatérales, afin de donner un élan à la croissance économique mondiale.