Le sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), clôturé le 6 septembre dernier, a tracé un nouveau plan pour que la Chine et l’Afrique travaillent ensemble à promouvoir la modernisation. Comment approfondir la coopération dans le domaine de l’économie et du commerce, pierre angulaire de la coopération sino-africaine ? La question a attiré une grande attention des entrepreneurs chinois et africains, qui voient de nouvelles opportunités dans les nouvelles initiatives de coopération pragmatique avancées lors de ce sommet.
La huitième conférence des entrepreneurs Chine-Afrique, tenue à Beijing le 6 septembre, a vu la participation des représentants d’entreprises de 48 pays africains, dont le Sénégal, l’Afrique du Sud et le Kenya, couvrant des industries traditionnelles telles que l’énergie, les mines et les infrastructures, mais aussi des industries émergentes comme les technologies électroniques, les satellites de communication et la biomédecine. Les entrepreneurs chinois et africains ont mené des échanges approfondis, explorant de nouvelles orientations pour approfondir la coopération, en envisageant plus d’avantages mutuels et de résultats gagnant-gagnant.
La coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique repose sur des bases solides. En particulier, au cours de la dernière décennie, à la lumière des « dix programmes de coopération », des « huit initiatives majeures » et des « neuf programmes » visant à stimuler la coopération sino-africaine, la coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique s’est développée à un rythme accéléré, tout en se révélant fructueuse.
La Chine est restée le premier partenaire commercial de l’Afrique pendant 15 années consécutives, et le volume des échanges commerciaux entre les deux parties en 2023 a augmenté de près de 35 % par rapport à 2013. Depuis 2013, la Chine a participé à la construction de plus de 6 000 kilomètres de voies ferrées et de plus de 6 000 kilomètres de routes en Afrique ; de nombreuses entreprises de commerce électronique, de communications mobiles et d’autres entreprises technologiques se sont implantées en Afrique ; et plus de 200 produits spéciaux de 23 pays africains ont été bien vendus sur des plateformes du e-commerce en Chine … La coopération économique et commerciale sino-africaine a monté en gamme dans des domaines traditionnels, et pris de plus en plus d’essor dans des domaines émergents.
Dans les trois ans à venir, la Chine entend travailler avec l’Afrique pour développer dix Actions de partenariats sur la modernisation. Sur ce nouveau point de départ, les entreprises chinoises et africaines auront devant elles de nouvelles opportunités de coopération.
Les opportunités viennent de l’intégration plus poussée de la chaîne industrielle et de la chaîne d’approvisionnement, telle est la base de la coopération économique et commerciale. La Chine est un grand pays en développement doté de la chaîne industrielle la plus complète au monde, et l’Afrique est le continent qui compte le plus grand nombre de pays en développement au monde ; les deux parties jouissent donc de fortes complémentarités dans la chaîne industrielle et la chaîne d’approvisionnement.
Dans le processus de modernisation, la Chine peut fournir la technologie et la chaîne industrielle correspondantes pour aider à la montée en gamme du « Made in Africa », tandis que les produits africains peuvent entrer dans la chaîne d’approvisionnement de la Chine et bénéficier de plus d’opportunités de développement.
Par exemple, les parcs industriels construits par la Chine en coopération avec les pays africains abritent à la fois des entreprises chinoises et locales. En outre, de nombreux matériaux proviennent de fournisseurs locaux, ce qui favorise l’intégration de la chaîne industrielle et de la chaîne d’approvisionnement Chine-Afrique.
Il convient de souligner l’Action de partenariat pour la coopération sur les chaînes industrielles, qui figure parmi les dix Actions de partenariats annoncées lors de ce sommet de Beijing. Qu’il s’agisse de bâtir des cercles du développement de la coopération industrielle, de développer la zone pilote Chine-Afrique pour la coopération économique et commerciale approfondie, ou de lancer un programme de renforcement des capacités des PME africaines, on a toutes les raisons de s’attendre à une intégration plus poussée de la chaîne industrielle Chine-Afrique à l’avenir.
Les opportunités découlent également de l’accumulation continue de nouvelles dynamiques de croissance. Ces dernières années, la Chine et l’Afrique ont mené une coopération approfondie dans les domaines de l’économie numérique, du développement vert et d’autres domaines. Les véhicules à énergie nouvelle, les panneaux solaires et les équipements éoliens chinois ont contribué au développement des énergies nouvelles en Afrique. Les entrepreneurs africains estiment que la clé de la coopération Afrique-Chine est l’innovation, et que l’expérience de la Chine en matière de nouvelles énergies, de véhicules électriques et d’autres nouveaux domaines mérite d’être apprise. Les dix Actions de partenariats annoncées par la Chine comprennent des mesures telles que la construction d’un centre de coopération sur les technologies numériques, l’approfondissement de la coopération dans le domaine du commerce électronique et dans d’autres domaines, et la mise en place de 30 projets d’énergies propres en Afrique. Ces mesures contribueront aux efforts conjoints des deux parties pour donner un nouvel élan au développement et explorer de nouveaux pôles de croissance économique.
Les opportunités émanent encore de concepts de coopération très compatibles. Lors de la huitième conférence des entrepreneurs Chine-Afrique, les entrepreneurs présents ont affiché une forte volonté d’ouverture et de coopération. Cela revêt une grande importance dans le contexte de la montée du protectionnisme, apportant au monde une énergie positive en faveur des bénéfices mutuels et des résultats gagnant-gagnant.
La Chine élargira de sa propre initiative et de façon unilatérale l’ouverture de son marché. Elle a décidé d’accorder le traitement de tarif douanier zéro à 100 % de catégories de produits exportés par les pays les moins avancés ayant avec elle des relations diplomatiques, dont 33 pays africains. Elle est prête à conclure avec la partie africaine des accords-cadres de partenariat économique pour le développement partagé. De toute évidence, l’énorme marché chinois offrira de grandes opportunités à l’Afrique.
Agrandir le « gâteau » de la coopération économique et commerciale sino-africaine en vue d’un partenariat de meilleure qualité, telle est l’aspiration commune des entrepreneurs chinois et africains. Un développement plus approfondi et de plus haut niveau de la coopération économique et commerciale sino-africaine profitera non seulement aux peuples des deux parties, mais contribuera également à la prospérité du monde.