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Burkina : La coalition CDN fait des plaidoyers pour améliorer la mise en œuvre des Conventions Nationales sur le Développement et des énergies renouvelables


Peut être une image de 3 personnes, estrade et texteLa Coalition pour le suivi des engagements du Burkina Faso en matière de climat et de développement durable (Coalition CDN) a tenu une conférence de presse le jeudi 10 octobre 2024 pour présenter deux notes de plaidoyer cruciales visant à améliorer la mise en œuvre des Conventions Nationales sur le Développement (CND) et à promouvoir l’adoption des énergies renouvelables au Burkina Faso.

La première note de plaidoyer concerne la nécessité pour le Burkina Faso de respecter les délais de paiement de ses cotisations au titre des conventions internationales sur l’environnement et de soumettre les rapports climatiques en temps voulu. Le pays a accumulé des arriérés de cotisations sur quatre des douze conventions ratifiées, totalisant un montant de 8 millions de francs CFA. Ces retards non seulement compromettent la participation active du Burkina Faso aux conférences des parties (COP) avec droit de vote, mais ils risquent également de restreindre l’accès aux financements destinés à soutenir les initiatives environnementales.

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Abdoulaye Karama, membre du SPONG

Karama Abdoulaye, membre du Secrétariat Permanent des Organisations Non Gouvernementales (SPONG), a insisté sur l’importance de ces paiements pour garantir que le Burkina Faso reste un acteur influent dans la lutte contre les changements climatiques. « Entre 2001 et 2020, le Burkina Faso n’a soumis que trois des cinq communications nationales attendues, ainsi qu’un seul rapport biennal actualisé sur deux. Face à cette situation, la Coalition CDN a proposé de renforcer les capacités des services financiers et des points focaux des institutions concernées pour qu’ils puissent mieux gérer les procédures de paiement et respecter les échéances internationales » a-t-il expliqué.

En ce qui concerne le rôle des institutions, la Coalition a formulé un appel direct à la Commission Développement Durable et Aménagement du Territoire de l’Assemblée Législative de Transition (ALT). Elle encourage cette institution à suivre de près la mise en œuvre des conventions ratifiées par le Burkina Faso et à interpeller le gouvernement si les engagements ne sont pas respectés. Il s’agit de garantir que le pays honore ses engagements internationaux en matière d’environnement.

La deuxième note de plaidoyer met l’accent sur la nécessité de faciliter l’accès des collectivités locales aux énergies renouvelables. La Coalition CDN a exhorté plusieurs ministères clés, notamment celui en charge de l’Énergie, des Mines et des Carrières, ainsi que celui de l’Environnement, à renforcer les capacités des collectivités territoriales pour leur permettre de mobiliser des financements, tant au niveau national qu’international. L’objectif est que les collectivités intègrent les énergies renouvelables dans leurs plans de développement locaux, contribuant ainsi à la transition énergétique du pays.

Cette note appelle également à une meilleure collaboration entre les ministères concernés pour aider les collectivités à concrétiser ces projets ambitieux. Cela inclut l’accompagnement dans la mobilisation des ressources nécessaires pour financer ces initiatives, essentielles pour un développement durable à long terme.

Une autre note de plaidoyer aborde la problématique des déchets plastiques, qui constitue un véritable fléau au Burkina Faso. « La ville de Ouagadougou, à elle seule, produit environ 130 000 tonnes de déchets plastiques par an, représentant 14 % de la production nationale de déchets. La gestion de ces déchets coûte à la commune près de 2 milliards de francs CFA chaque année » a laissé entendre Karama Abdoulaye, membre du SPONG.

Face à cette situation, la Coalition CDN plaide pour l’accélération de la révision de la loi N°017-2014/AN du 20 mai 2014, qui interdit la production, l’importation, la commercialisation et la distribution des emballages et des sachets plastiques non-biodégradables. Elle exhorte l’ALT à soutenir cette révision, en visant une interdiction totale des emballages plastiques non-biodégradables dans le pays. La Coalition demande également au gouvernement d’abroger la disposition imposant une taxe de 5 % sur la production locale ou l’importation des plastiques, et d’intensifier les campagnes de sensibilisation sur l’éducation environnementale, en particulier auprès des jeunes et des élèves.

L’objectif global de ces notes de plaidoyer est d’inciter les décideurs politiques burkinabè à agir rapidement et efficacement pour honorer leurs engagements climatiques et environnementaux. La Coalition CDN souhaite que le respect des délais de soumission des rapports climatiques et des paiements de cotisations devienne une priorité nationale, tout comme l’intégration des énergies renouvelables dans les plans de développement des collectivités locales.

Enfin, pour accroître la sensibilisation aux enjeux climatiques et environnementaux, une caravane de presse est prévue du 14 au 17 octobre 2024. Cette initiative vise à faire découvrir les avancées du Burkina Faso dans le domaine de l’écologie et à renforcer l’engagement des acteurs locaux et internationaux en faveur du développement durable.

Avec cette série de plaidoyers, la Coalition CDN souhaite faire avancer les politiques publiques en matière de protection de l’environnement et de lutte contre les changements climatiques, tout en encourageant la transition énergétique et la gestion durable des ressources naturelles au Burkina Faso.

John Leonel KABORE

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