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Burkina: la CNEPT donne l’état des lieux du plan sectoriel de l’éducation et de la formation


La Coalition nationale pour l’éducation pour tous (CNEPT) a présenté vendredi au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou, son rapport alternatif sur l’état des lieux de la mise en œuvre du Plan sectoriel de l’éducation et de la formation.

Cette analyse qui inclut le Programme de développement stratégique (PDSEB 2012-2021) et des sept cibles de l’Objectif de développement durable (ODD4 2015-2030) a fait ressortir les forces et les faiblesses du plan.

« Il s’est agit pour nous d’examiner tous les documents qui sont en rapport avec la mise en œuvre du plan sectoriel de l’éducation et de la formation afin de voir quelles sont les réalisations qui ont pu être faites, quelles sont les forces, quelles sont les insuffisances pour qu’en tant que société civile, nous puissions formuler des recommandations pour permettre d’améliorer la mise en œuvre du plan sectoriel de l’éducation et de la formation afin que nous puissions réaliser ensemble au Burkina Faso, une éducation inclusive équitable et de qualité », a expliqué d’entrée, le coordonnateur national de la CNEPT Tahirou Traoré.

L’étude a révélé que des cibles soumises à l’étude ont montré plus ou moins des progrès, d’autres en retard de réalisation, pendant que d’autres cibles encore sont sur la bonne voix. A cette dernière cible le CNEPT a fait remarqué que d’ici à 2030 « les femmes et les hommes auront tous accès dans des conditions d’égalité, à un enseignement technique, professionnel ou tertiaire, y compris universitaire, de qualité et d’un coup abordable ».

Il y aura également dans la même période, une avancée significative dans l’élimination « des inégalités entre les sexes dans le domaine de l’éducation et l’assurance d’égalité d’accès des personnes vulnérables, y compris les personnes handicapées, les autochtones et les enfants en situation vulnérable, à tous les niveaux d’enseignement et de formation professionnelle ».

Au niveau des cibles plus ou moins en progression, l’étude conseille que d’ici à 2030, il faut « faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, qui débouche sur un apprentissage véritablement utile ».

« Augmenter nettement le nombre de jeunes et d’adultes disposant des compétences, notamment techniques et professionnelles, nécessaires à l’emploi, à l’obtention d’un travail décent et à l’entrepreneuriat. Faire en sorte que tous les élèves acquièrent les connaissances et compétences nécessaires pour promouvoir le développement durable, notamment par l’éducation en faveur du développement et de modes de vie durables, des droits de l’homme, de l’égalité des sexes, de la promotion d’une culture de paix et de non-violence, de la citoyenneté mondiale et de l’appréciation de la diversité culturelle et de la contribution de la culture au développement durable ».

Pour les cibles très en retard de réalisation, la coalition interpelle de « faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des activités de développement et de soins de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire. Que tous les jeunes et une proportion considérable d’adultes, hommes et femmes, sachent lire, écrire et compter ».

Au vu de cette analyse le CNEPT lance un appel au gouvernement de veiller sur les éléments où il y a du retard. « C’est surtout le développement de l’éducation préscolaire, le développement de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle », indique Tahirou Traoré.

La coalition souhaite qu’au niveau du préscolaire « qu’on relise la loi d’orientation de l’éducation pour prendre en compte la période de 3 à 16 ans pour permettre au processus de gratuité de l’éducation de prendre en compte ces enfants. Il y a aussi au niveau de l’éducation non formelle, dont le budget est de 1% dans le budget global de l’éducation qu’on puisse vraiment relever ce taux pour permettre à la grande majorité de la population qui est analphabète de bénéficier de son droit à une éducation de qualité ».

En vue de corriger les insuffisances constatées, la coalition a formulé 11 recommandations dont l’accélération de la réalisation des infrastructures inclusives de qualité et le recrutement d’enseignants et d’encadreurs qualifiés à tous les niveaux pour assurer l’égalité d’accès et de chance à tous les enfants burkinabè de bénéficier d’une éducation inclusive, équitable et de qualité.
Agence d’information du Burkina (AIB)

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