Le vendredi 20 août 2021, l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina Faso, S.E.M. LI Jian, a remis des kits d’installation aux 50 meilleurs sortants des centres de formation professionnelle du Burkina Faso dans l’objectif de les aider à s’auto employer. Son ambition est de permettre d’améliorer les conditions de vie et d’interdépendance de ces jeunes femmes et hommes.La cérémonie de remise présidée par Salifo Tiemtoré, Ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l’entrepreneuriat et de l’Emploi a connu la présence de l’équipe chinoise chargée de l’assistance technique et de la formation professionnelle et d’autres personnalités. Cette équipe dirigée par Guo Chang Ming est composée d’experts dans plusieurs domaines de la formation professionnelle qui apportent des connaissances techniques et professionnelles aux jeunes femmes et hommes dans les centres de formation.
Guo Chang Ming, le chef de la mission chinoise d’assistance technique et de formation professionnelle remettant un kit à un apprenant
Les kits qui ont été remis aux 50 jeunes apprenants formés dans les centres de formation professionnelle en Boulangerie – Pâtisserie, menuiserie, coupe-couture, coiffure féminine, construction métallique et électricité bâtiment sont d’une valeur de 25 millions.
Dans son discours, l’ambassadeur a rassuré le peuple burkinabé que la République populaire de Chine ne cessera d’appuyer le pays des Hommes intègres en matière de promotion de l’entrepreneuriat et de l’auto-emploi des jeunes. C’est même l’une des priorités de la coopération sino-burkinabé, a-t-il précisé. A en croire Li Jiàn, la stratégie à terme de la Chine s’inscrit dans la vision de Thomas Sankara selon laquelle »l’aide doit nous aider à se passer de l’aide ».
Dans cette dynamique, la Chine veut plutôt apprendre aux jeunes Burkinabé à pêcher, plutôt qu’à leur donner du poisson. C’est pourquoi le diplomate chinois a recommandé que les kits remis puissent permettre aux nouveaux sortants, non seulement de s’installer à leur propre compte, mais aussi de dynamiser le secteur économique du pays par leur travail, d’enseigner les savoirs qu’ils ont reçus à d’autres personnes et ainsi contribuer conséquemment à la réduction du taux de chômage au Burkina Faso.
Cette vision chinoise de la coopération avec le Burkina a été saluée par le ministre Tiemtoré Salifo. Il a remercié l’ambassadeur Li Jiàn pour son engagement constant en faveur de l’amélioration de la qualité de la formation professionnelle et de l’insertion des jeunes sortants des centres. Selon le ministre en charge de la jeunesse et de la promotion de l’emploi des jeunes, l’octroi de kits par Son Excellence Li Jiàn au profit des sortants des centres de formation professionnelle se présente comme un accompagnement efficace pour transformer la jeunesse burkinabé en acteurs de développement. A en croire le ministre Salifo Tiemtoré, le geste de l’ambassadeur chinois s’inscrit dans la vision du gouvernement burkinabé qui est de faire de l’auto-emploi des jeunes, le moteur de la création d’emplois et donc du développement.
S’adressant aux bénéficiaires, le ministre Salifo a précisé: » vous avez été choisis en fonction de votre mérite et je tiens à saluer votre dévouement au travail. Ainsi la réussite de cette mesure renforcera-t-elle le gouvernement et ses partenaires dans leur élan de promotion de l’auto-emploi. Je vous exhorte à faire de ces kits un tremplin pour la création de vos micro-entreprises et à être compétitifs dans vos diverses activités ».
Pour finir il a invité les bénéficiaires à plus d’audace, de combativité et de détermination pour une insertion socio-professionnelle réussie.
En rappel, au Burkina Faso, la population jeune en âge de travailler accuse un déficit important en terme de compétences, car environ 58% des jeunes de 16 à 24 ans ainsi que 71% de ceux de 25 à 35 ans ne sont ni instruits, ni alphabétisés selon les résultats de l’enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages en 20069/2010
Les taux de chômage et de sous-emploi des jeunes restent également élevés, respectivement de 6,5% et de 24,9% tels qu’il ressort de l’enquête nationale sur l’emploi et le secteur informel de 2016.
Jérôme KABORE
