Amélioration de la production et de l’écoulement des produits maraîchers : l’Association EDEL au secours des producteurs de tomates de Séguénéga
Dans le cadre de ses activités, une équipe de l’Association « Environnement et Développement Local » (EDEL), conduite par son président, monsieur Ibrahim MAIGA, a effectué le samedi 10 mars 2017, une sortie terrain dans la commune de Séguénéga dans la province du Yatenga. Objectif : s’imprégner des réalités que vivent les agriculteurs maraîchers et contribuer à la prise de mesures pour valoriser la filière.
Séguénéga, est une zone à fortes potentialités agricoles et maraîchères. Des milliers de producteurs de légumes y exploitent les berges des affluents du fleuve Nakambé et ainsi contribuent au développement de leur commune. Mais, cette activité, vecteur de bien-être des ménages, rencontre d’énormes difficultés. C’est pourquoi l’association EDEL au cours de sa sortie dans cette localité de la région du Nord, s’est imprégnée des conditions de travail et des difficultés qui minent le secteur.
Pour Nassirou Niatta, producteur de tomate de la rive Est, « c’est le problème d’eau que nous vivons ici ! la marre a tari aussi vite et a mis fin à notre travail ». Relevant que c’est la principale activité qu’il mène, il affirme que des puits à grand diamètre et des motopompes pourraient faire « leur affaire ».
Pour Boureima Ilboudo dit Ribastaaba, indexant son champ de 2 hectares où des tomates à maturité ont pourries, confesse que « c’est le problème d’écoulement que nous vivons actuellement. Ce sont les ghanéens qui viennent payer par caisse à 7000 au lieu de 50 000 comme au début». Certains pointent du doigt, l’état actuel de la route nationale n°15 qui décourage les acheteurs et ces derniers préfèrent les zones facilement accessibles.
Pour faire face à ces défis, le président de l’association EDEL a recommandé la création de cadres de concertation entre les agriculteurs maraîchers et les autorités administratives et communales, la création de coopératives agricoles, l’exploitation des TIC pour faciliter l’écoulement, le recours à des formations et une meilleure préservation de l’environnement. A moyen terme, des actions seront menées en collaboration avec les élus locaux pour valoriser les cultures de contre-saisons dans ladite commune.
En marge de cette rencontre, la délégation s’est rendue dans le village de Tiba à deux kilomètres de la ville, constater les trous à ciel ouvert après le retrait d’une société minière afin de mieux s’assurer du respect des normes environnementales prises et les mesures de protection de la santé humaine censées encadrer le domaine.
En rappel, « EDEL» se fixe comme objectif l’amélioration des conditions de vie des populations en leur offrant un cadre de vie meilleure et une prise de conscience de leur rôle dans le développement local.