Des centaines d’habitants de villages situés à proximité de Nogo, localité entre Barsalogho et Kaya (centre-nord) fuyaient samedi leurs domiciles en raison d’une rumeur annonçant l’arrivée imminente des terroristes, a constaté le correspondant de radio Oméga.
Personne ne sait vraiment comment est partie la rumeur. Mais ce samedi, c’était presque du sauve qui peut: à pieds, en charrettes ou juchés sur des motos tricycles, des milliers de femmes, d’enfants et d’hommes ont préféré partir laissant derrière eux 9 villages vidés complètement de leurs habitants, selon des témoignages recueillis dans la région.
Les personnes interrogées disent craindre pour leur sécurité. Elles disent avoir appris que des terroristes étaient dans la zone et s’apprêteraient à les attaquer d’un moment à l’autre. Elles citent aussi, comme source de préoccupation, les attaques à répétition dans les villages environnants de Barsalogho, Pissila et Dablo.
Sous le choc, des familles qui ont pris la fuite disent avoir perdu les traces de leurs enfants. Des témoins affirment aussi que des personnes âgées sont décédées sur la route, sans préciser le nombre.
Quinze personnes ont été tuées dans une attaque armée perpétrée dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet 2019 par des individus armés non identifiés qui ont fait une incursion dans le village de Dibilou (centre-nord du Burkina), selon un communiqué du gouvernorat de Kaya publié samedi.
Outre les victimes, les assaillants ont incendié le marché, précise le communiqué.
Ouédraogo Moussa/kaya.
radio Omega