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Attaques terroristes au Burkina Faso : 2 341 établissements scolaires fermés


Le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro a déclaré hier, jeudi 23 janvier, lors du conseil de cabinet extraordinaire sur l’éducation en situation d’urgence, que plus de 2 341 établissements scolaires sont fermés à la date du 16 janvier 2020.

A la date du 16 janvier 2020, 2 341 établissements scolaires ont été fermés affectant ainsi 319 334 élèves et 9882 enseignants. Ces chiffres ont été donnés par le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN), Pr Stanislas Ouaro. Il a ajouté que 623 établissements ont été endommagés et d’autres salles détériorées du fait de leur occupation par des milliers de déplacés internes. Cette situation, selon lui, est due aux attaques terroristes que subit le Burkina Faso, depuis janvier 2016. Et, dans le secteur de l’éducation, la situation est plus préoccupante.  «Tous les secteurs de développement sont affectés, mais celui de l’éducation est l’un des plus éprouvés », a-t-il déploré. Des informations révélées, le jeudi 23 janvier dernier à Ouagadougou, par le ministre Ouaro, lors du conseil de cabinet extraordinaire élargi aux acteurs de l’éducation.

Une rencontre de 48 heures initiée par son département pour mener la réflexion afin d’apporter les réponses les plus adaptées pour juguler la crise. « Notre objectif est qu’ensemble, nous puissions mener la réflexion, faire une analyse objective et multidimensionnelle de la situation qui prévaut dans le secteur de l’éducation pour prendre des décisions éclairées et consensuelles pour une meilleure gestion de l’éducation dans les régions à fort défi sécuritaire», a expliqué Stanislas Ouaro. Pour lui, cette rencontre constitue pour le gouvernement une étape importante dans la gestion de l’éducation en situation d’urgence, mais également un tournant décisif vers le développement d’un système éducatif à la fois résilient, performant et solidaire. « Les populations comptent sur nous et nous nous devons d’être à la hauteur de leurs espoirs », a soutenu le chef du département de l’éducation. Et c’est pourquoi, il a invité les participants à faire des propositions franches, objectives et pertinentes afin qu’au terme de ce conseil, ils puissent prendre des décisions courageuses à même d’apporter des réponses idoines à la gestion de l’éducation. « Les décisions que nous serons amenés à prendre peuvent être douloureuses, difficiles, mais la situation commande que nous analysions lucidement, sans sentimentalisme aucun, avec beaucoup de sagesse, la situation de notre école dans le contexte sécuritaire actuel…», a-t-il indiqué. En attendant, les conclusions de la rencontre, Stanislas Ouaro a rappelé, que dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement burkinabè a mis en place le Programme d’Urgence pour le Sahel au Burkina Faso (PUS-BF), en 2017, pour renforcer la résilience des populations par l’anticipation, la prévention des difficultés, l’amélioration de la gouvernance publique.

Dans ce cadre, des initiatives ont été prises pour la reprise des activités pédagogiques dans les zones affectées. Cela s’est traduit par le regroupement des élèves des classes d’examen en vue de leur administrer des cours de rattrapages suivis de l’organisation de la session spéciale des examens et concours scolaires, la formation des enseignants et des membres de la communauté et des agents de santé à l’approche « Safe school » pour accroître leur résilience face à la crise sécuritaire. A cela s’est ajoutée, l’élaboration des programmes d’éducation en situation d’urgence pour les enseignants du primaire, post-primaire et secondaire et l’inscription des élèves déplacés dans des établissements d’accueil et le redéploiement des enseignants dans les établissements fermés. « Ces actions, avec les succès enregistrés par les différentes opérations de sécurisation ont permis de réduire l’impact de la crise dans les zones concernées de sorte qu’on note à la date du 16 janvier la réouverture de 752 établissements scolaires », s’est réjoui le Pr Ouaro. Il a, en outre, relevé la réinscription de plus de 20 000 élèves des établissements fermés, la réhabilitation des établissements endommagés et la réalisation d’infrastructures pour accueillir les élèves déplacés.Sidwaya

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