Ce lundi 6 janvier 2025, le Palais de Koulouba a perpétué la tradition républicaine de cérémonie de présentation de vœux au Chef de l’État. A tous Seigneurs, tout honneur. Comme par le passé, ce sont les forces vives de la nation qui ont ouvert le bal avec cinq vœux majeurs: l’intensification de la lutte contre la corruption, l’amélioration du système éducatif, le renforcement de la souveraineté nationale, la sécurité et une meilleure gestion des infrastructures, notamment des mosquées.
En hôte prévenant tout dédié à la satisfaction des attentes les plus légitimes des populations, Son Excellence le Général d’armée Assimi Goïta, président de la transition, chef de l’État de la République du Mali, après avoir donné des assurances sur ces questions, a abordé plusieurs autres sujets d’intérêt national.
Les grands axes d’un discours
Sur la sortie de la CEDEAO Son Excellence le Général Assimi Goita a été on ne peut plus clair. A ceux qui ne croient pas à notre retrait de cette organisation, il leur dit d’être sûrs que nous avons quitté la CEDEAO. A ces hôtes il explique que le Mali allait quitter la CEDEAO il y a longtemps. Après l’embargo, il révèle qu’il a instruit au ministre des Finances et à celui de Affaires Étrangères d’effectuer ce travail. Pour lui, la CEDEAO est comme les terroristes pour nos Etats : « entre la CEDEAO et les terroristes, la seule différence, c’est que les uns portent des armes et les autres non. Si tu aimes le Mali, tu dois aimer le Burkina et tu dois aimer le Niger. La CEDEAO agresse un pays, instaure un embargo, personne ne sort et personne ne rentre. Aucun produit ne sort ou ne rentre, y compris le carburant. Mêmes les Médicaments ne passaient pas». Il a fait savoir aux forces vives de la nation que le Mali est engagé dans une guerre impitoyable et sans merci. Il a souligné que ceux qui ne peuvent pas tés et légitimités traditionnelles ainsi que la société civile à s’impliquer aux côtés de l’Etat pour enrayer le danger.
« Tout le monde doit s’impliquer. Rien de tout cela n’est fortuit. Ce sont des choses qui visent à bafouer notre pays. 2000 jeunes ont échoué au concours de recrutement à cause de la drogue. Nous sommes dans un combat qui est celui des jeunes. Si tu bafoues les jeunes, c’est le pays qui en paye les frais. Il n’y aura personne pour mener ce combat. »
Autre danger qui plane sur l’avenir radieux de la nation, autre croisade qui requiert une synergie de toutes les énergies du Peuple : la lutte pour la bonne gouvernance contre la corruption et la délinquance financière. A ces hôtes il a renouvelé son engagement intact à combat sans rémission le fléau de même que le terrorisme. « Ce que nous disons de la corruption, si nous travaillons en toute dignité, les choses allaient évoluer. Le temps que nous faisons dans les critiques et les manquements que nous faisons peut nous servir à autre chose », a dit le Général Assimi Goita
Pour ce qui est de la culture, le président Assimi Goïta explique à ses hôtes raisons de son choix de décréter année de la culture : « Nous avons décrété l’année 2925 comme celle de la culture. Tout ce que nous faisons aujourd’hui, lorsqu’on ne connaît pas ses origines, on n’a pas de dignité, on ne peut rien devenir. Tout le combat que nous menons est en grande partie centré sur ces valeurs. Quand on n’a pas l’amour du pays, on ne peut pas défendre le pays. Même dans l’armée, le patriotisme doit être insufflé par les valeurs culturelles ».
Voici les grands axes de l’historique discours présidentiel d’une heure d’horloge que nous avons traduit du Bambara pour vous :
Sur la reconnaissance envers le peuple
J’adresse mes salutations fraternelles et solennelles à vous qui avez effectué le placement, notamment : monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement ; monsieur le président du CNT, messieurs les présidents des institutions de la République, mesdames, messieurs les membres du gouvernement, distingués leaders religieux, autorités et légitimité traditionnelle, mesdames, messieurs de la société civile, honorables chefs coutumiers. Nos salutations vont incommensurablement à ceux qui n’ont pas pu faire le déplacement ce matin.
Mais avant tout propos, nous remercions Allah, qui a voulu que nous soyons ici aujourd’hui présents pour échanger nos les meilleurs pour la nouvelle année et échanger sur la situation nationale et internationale.
Avant tout pros, nous présentons nos sincères condoléances à la famille de Boureima Allaye Touré, qui était le président du Conseil national de la société civile, et nous implorons Allah de lui accorder un repos éternel.
Je voudrais aussi remercier encore une fois de plus, tous les Maliens pour leur engagement, leur détermination et leur amour pour la patrie.
Tout ce que nous faisons dans cette période de transition, nous le faisons selon les recommandations du peuple. Tout ce qui a été accompli avec succès a pu être fait grâce à la détermination et à l’engagement du peuple malien. C’est pourquoi en guise de reconnaissance et de gratitude, encore une fois de plus, nous remercions le peuple débout et résilient du Mali pour sa compréhension, son optimisme et sa patience.
Nous n’avons qu’un seul objectif : la prospérité de notre pays dans la paix et dans la quiétude. Tel a été notre but en venant au pouvoir, tel est encore notre but, tel sera toujours notre but. Chacun sait toutefois que cela ne pourrait pas être accompli sans une bonne dose de compréhension et de la patience de la part des Maliens. Vous et moi avons tous le même objectif. Kulun kono mogo be gnaniya yekelen ye.
Extrait du journal malien Info Gouv N° 247 du mercredi 8 janvier 2025