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Trafic des armes au Burkina Faso : la Haute autorité de contrôle s’en préoccupe


Mettre les forces de défense et de sécurité en condition de pouvoir exploiter les informations disponibles sur les armes après une saisie. C’est l’objectif du séminaire sur le profilage et le traçage des armes saisies, qui se tient à Bobo-Dioulasso du 25 au 27 avril 2018.Résultat de recherche d'images pour "Trafic des armes au Burkina Faso"

Cette formation s’adresse aux officiers de police judiciaire de la police et de la gendarmerie, mais aussi à des acteurs de la justice, notamment les juges d’instruction, le parquet, les greffiers, du ressort de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso. Elle est organisée par la Haute autorité de contrôle des importations d’armes et de leur utilisation (HACIAU), en partenariat avec l’ONG Conflict armament research (CAR).

Le profilage est une étape nécessaire pour réaliser le traçage. Retracer une arme signifie, reconstituer l’historique de l’arme au cours du cycle de vie de son utilisation. Lorsqu’une arme est saisie, ce qui est intéressant du point de vue de l’enquête, il s’agit de déterminer son origine, quels étaient les détenteurs précédents? Quelles sont les circonstances dans lesquelles l’arme s’est retrouvée dans la sphère illicite? Pour pouvoir le faire, il faut réussir à identifier l’arme de façon précise. Il faut déterminer quelle est son origine, qui ou quel est son fabricant, de quel modèle d’arme s’agit-il? C’est à partir du profilage qu’on va obtenir toutes ces informations. Ce qui permet d’éviter de créer des confusions, éviter d’identifier une arme de manière erronée et donc, de ne pas partir sur des pistes d’enquête non-appropriées.

Généralement ici au Burkina Faso ou dans la région, le plus souvent, lorsque les armes sont saisies, on fait un inventaire numérique, mais on n’exploite pas les informations qui sont reprises sur l’arme. L’accent est mis beaucoup plus sur le filon d’enquête qui s’adresse aux prévenus ou aux personnes arrêtées en détention illicite d’armes. Mais, il n’y a pas une méthodologie de travail qui permet d’exploiter les informations présentes sur les armes.

C’est pour combler cette lacune que cette formation a été initiée. «On va passer toute la journée d’aujourd’hui (ndlr: 25 avril) à revoir les principes théoriques. Ensuite, demain et après-demain, on fera des exercices pratiques. On mettra les participants dans une espèce de situation de vie réelle dans laquelle on leur demandera de profiler les armes de manière physique et manuellement. Et on essayera de travailler avec eux pour élaborer une stratégie et une méthodologie, pour pouvoir, à l’issue du profilage, formuler des demandes de traçage qui s’adresseront aux importateurs ou aux fabricants d’armes», dit Claudio Gramizzi, expert de CAR et formateur.L’Express du Faso

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