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Terrorisme au Burkina: la culture comme arme de lutte selon le ministre Abdoul Karim Sango


Le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme a organisé un forum sur la culture comme une autre arme contre le terrorisme. Car, pour Abdoul Karim Sango, le chef du département, c’est parce que nous avons perdu certaines valeurs culturelles, fondatrices de paix, de cohésion sociale et de vivre-ensemble que certains maux ont pion sur rue. Tels l’intolérance, l’extrémisme violent, l’incivisme, la corruption, le népotisme, et on en passe. Aussi, avec son équipe, ils estiment qu’en considérant la culture comme véritable facteur de développement, on pourra trouver une autre arme contre le terrorisme. Mais, qu’on se tienne tranquille car au ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, on ne parle pas de la culture dans son sens folklorique. Mais, bien de cette culture qui est innée en nous, léguée par nos ancêtres, et qui leur permettait de faire face à toutes les adversités. Cette culture-là, si nous y retournons, si nous l’enseignons à nos enfants, nous redeviendrons ce que nos parents ont été. Au sein du G5 Sahel, Abdoul Karim Sango pense que chaque pays a ses fondements culturels. Mais, si les cinq pays qui composent cet organisme mis en place pour lutter contre le terrorisme partagent leurs cultures, ils en tireront tous, tous les bénéfices. Mieux, faisant frontière les uns avec les autres, l’interpénétration des peuples de ces pays qui est déjà une réalité sur le terrain ne fera que faciliter le reste.

Il faut le dire, le contexte actuel d’insécurité fait de terrorisme exige de chacun et de tous des mesures exceptionnelles et des comportements nouveaux. Il n’est certainement jamais trop tard pour bien faire. Aussi, on pense sérieusement qu’il faut désormais baser notre éducation sur les valeurs culturelles qui sont les nôtres. On ne peut continuer à enseigner la Sibérie à un enfant alors qu’il ne comprend même pas sa langue maternelle. On en peut enseigner à un enfant la Tour Eiffel, alors qu’il ignore les pics de Sindou, les ruines de Loropéni. On ne peut continuer de gaver nos enfants de la révolution industrielle alors que notre pays a eu sa propre révolution démocratique et populaire et de changement de mentalités.

On attend avec impatience les conclusions du forum de Ouagadougou parce qu’il ne doit pas être un forum de plus. Ces conclusions ne doivent pas non plus dormir dans des tiroirs. Car, le problème de l’Afrique et de ses intellectuels, c’est qu’ils ont de belles idées;ils prennent de jolis et très bons textes mais ils ne mettent jamais ou rarement en œuvre. Ces temps doivent être révolus. Le changement doit nécessairement venir d’en haut. Et il faut l’imprimer tout de suite par des actes forts, convaincants et pérennes.

La culture comme arme contre le terrorisme n’est pas moins efficace que le canon à feu. Elle n’est pas non plus moins efficace que les actions de développement. Au contraire, elle contribue à consolider tout cela. Il faut donc y aller.

Dabaoué Audrianne KANI

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