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Sortie de Blaise Compaoré à propos de ses liens avec les terroristes: « Il aurait mieux fait de se taire » Somah Makaiboo Gouintché


 « La parole est d’argent, mais le silence est d’or » cet adage africain rejoint sans doute le proverbe chinois qui dit que quand ce que l’on a à dire ne vaut pas mieux que le silence, vaut mieux se taire ». c’est du reste ce que devait faire l’ancien président du Burkina, selon l’analyse de notre compatriote Somah Makaiboo Gouintché. Lisez plutôt

Merci monsieur Compaoré de souffrir en sachant que le pays, que vous avez gouverné depuis plus de vingt ans, ait été le théâtre d’opérations terroristes et terrorisants. Il convient vivement qu’on corrige certains de vos propos, qui sont mensongers et contre véridiques. En effet, vous n’avez pas quitté le pouvoir: <<…j’ai quitté le pouvoir…>> Vous avez été chassé du pouvoir comme un vulgaire potentat, car votre gestion et votre longévité avaient fini par affamer ce peuple laborieux, qui avait été longtemps abusé par vous et vos collaborateurs. Vous affirmez avoir souffert dans votre chair quand: <<…. il (le Burkina Faso) a été l’objet d’attaques terroristes qui ont occasionné de nombreuses pertes en vies humaines>>. Quoi de plus normal pour un <<humain>> de souffrir, lorsqu’il voit ses semblables être emportés de façon barbare et inhumaine par des monstres. Mais peut-on réellement croire en votre compassion, lorsqu’on sait comment vous avez envoyé ad patres certains de vos adversaires politiques tels que Boukari Lingani et Henri Zongo, Oumarou Clément Ouédraogo etc pour ne citer que ceux-là. Votre compassion est-elle vraiment sincère? J’en doute fort et je suis dans mon bon droit. Quand vous dites: .<<..je reste très attentif à l’actualité de mon pays…>>. De quel pays parlez-vous? De celui-là que vous avez fui? De celui-là que vous aviez utilisé jadis comme plaque tournante pour les terroristes et rebelles de tout acabit? Monsieur Compaoré, la décence aurait voulu que vous ne parliez pas. Vous nous insultez là tout en niant tout comme nombreux de vos camarades restés au pays pour répondre de leur passif et actif devant la justice, notre insurrection. Souffrez que l‘insurrection ait eu lieu. Ces derniers sont plus courageux que vous.
<<…Le peuple burkinabè sait que la sauvegarde de sa sécurité a toujours été ma préoccupation primordiale et il sait que je demeure de cœur et d’esprit à ses côtés, spécialement dans l’épreuve >>. De quel peuple parlez-vous diantre? De celui-là qui fut jadis confiné au servage et qui assistait sans réagir au bradage de ses ressources? Ne parlez-vous pas plus de votre sécurité personnelle et de celle votre clan qui avait fait du RSP son instrument de la terreur? Vous ne vous êtes jamais soucier de nos petites vies insignifiantes. La preuve en est que pour un oui ou un non, de nombreux burkinabè ont perdu la vie via votre instrument de la terreur nommé RSP. Norbert Zongo méritait-il pareille mort? Qu’avait-il fait pour mériter pareille méchanceté? Pour avoir osé dire que votre petit-frère alias petit président, était impliqué dans la mort de David Ouédraogo, vos androids du RSP l’ont fait effacer de la surface terrestre. En tant que garant de la constitution, de la préservation des vies et des genres, vous avez osé protèger votre frère, transformant ainsi un simple problème en un problème d’État. L’État, c’était vous et la séparation des pouvoir semblait ne rien signifier pour vous. Avec vous, nous avons connu des juges acquis, des militaires acquis etc. Si les autorités actuelles du Burkina Faso vous accusent d’avoir été en collusion avec les forces du mal et de la mort, c’est qu’elles ont leur raison et leurs mobiles. Que faisait votre super général Diendéré dans le nord Mali jadis infesté de djihadistes et de sécessionnistes recherchés par Bamako? Qui abritait les rebelles du nord Mali à Ouagadougou, afin que ces derniers narguent Bamako? Monsieur Compaoré, on ne traite pas avec la nébuleuse et sûrement, vous n’aviez pas compris le message de ATT, lorsqu’il disait que le nord du Mali était un peu du Burkina Faso, du Niger, de l’Algérie et de la Lybie. Le général Diendéré ne pouvait pas s’aventurer au nord de ce pays frère sans votre consentement, surtout qu’il était vu comme le numéro de votre pouvoir.
Cependant, il y a quelques bribes de vérités quand vous avancez qu’ <<…en matière de terrorisme, la polémique et la division partisane n’ont pas de sens. L’union sacrée est plus qu’un impératif>>. Le terrorisme est malheureusement un phénomène mondial et n’épargne presqu’aucun pays. Quand on fabrique des chiens affamés pour mordre autrui, on doit s’attendre à ce que ces chiens se retourne contre soi-même. Vous avez tué en l’Homme burkinabè la fierté d’antan en simplifiant par l’argent les liens qui le rattachait à son pays. La vertu du travail fut remplacée sous votre long règne par celle de l’argent. Et comme si cela n’avait pas suffit, en fuyant le Burkina Faso suite aux évènements d’octobre 2014 contre votre volonté à modifier l’article 37 et mourir au pouvoir, vous avez en même temps abandonné la nationalité burkinabè pour prendre celle ivoirienne. Est-ce par amour pour la Côte d’Ivoire ou par opportunisme que vous avez pris la nationalité de ce pays? Quand rentrerez-vous enfin pour répondre de nombreux dossiers, dans lesquels votre nom est cité? Thomas Sankara serait fier de vous si vous honoriez enfin à l’invitation du juge.
Je comprends enfin votre indignation et votre colère, lorsque vous dites: <<…Ceci est odieux, scandaleux, abject. Et chacun comprendra que cela nécessite qu’aujourd’hui, je brise exceptionnellement le silence et que je quitte mon devoir de réserve pour condamner fermement des allégations formulées avec légèreté qui ne sont que la marque d’une très grave irresponsabilité>>. Comprenez aussi notre douleur! Il aurait été mieux de rester dans votre silence. Il vous honorait plus que cette sortie hasardeuse, qui jette encore plus de doute sur votre honorabilité et votre honneur. On a l’impression d’écouter un coupable faire son mea-culpa, faire des aveux et demander clémence. Tout le monde est en quête de paix! Mais peut-on trouver la paix et le repos quand on est mort dans des circonstances troubles ou assassiné et que la justice ne réagit pas? Retenez bien ceci monsieur Compaoré, la plus grande mascarade de votre règne de naba fut la journée nationale de pardon, qui ressemble plus à une journée nationale de railleries et d’insultes à la mémoire des illustres fils et filles de ce pays lâchement abattus. Arrivez-vous à trouver le sommeil? Votre conscience, si vous en avez vraiment doit vous gronder terriblement. L’histoire se chargera de vous juger et comme ce sont les Hommes qui font l’Histoire, elle ne sera apparamment pas tendre avec vous.
Cordialement
Somah Makaiboo Gouintché
NB: Je laisserai en bas de mon message des photos de votre homme sûr en compagnie d’enfants de choeur au nord Mali.

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