.
.

L'actualité, en toute intégrité

.

Sit-in d’une semaine annoncé au ministère des finances: les syndicats des financiers font marche arrière


La Coordination des syndicats du ministère de l’économie et des finances (CS-MEF) s’est réunie dans l’après-midi du vendredi 8 juin 2018, à la Bourse du travail de Ouagadougou, pour faire le point de sa lutte et livrer quelques perspectives aux militants. Il ressort de cette rencontre, la suspension du sit-in d’une semaine prévu initialement pour se tenir le lundi 11 juin 2018.

Crise au ministère des finances : La coordination des syndicats (CS-MEF) suspend son sit-in d’une semaine prévu initialement le lundi 11 juin 2018« Nous avons décidé de suspendre le mot d’ordre de sit-in qui devrait commencer le lundi prochain », a affirmé le président de la Coordination des syndicats du ministère de l’économie et des finances (CS-MEF), Mathias Kadiogo. Cette décision intervient « suite à une demande du médiateur du Faso » et pour « dire que nous avons entendu le cri de cœur de certains utilisateurs du service financier qui peinent aujourd’hui à faire fonctionner leurs activités », a-t-il justifé.

Aussi, cette décision à en croire le responsable de la CS-MEF, c’est pour s’inscrire dans la logique du dialogue et « pour montrer notre bonne volonté » afin de montrer que les agents ne sont pas des « jusqu’auboutistes ».

Ainsi, la CS-MEF demande au gouvernement de s’inscrire également dans la même dynamique afin « de reprendre le dialogue et de trouver des solutions qui puissent permettre au pays de revivre pleinement ».

Toutefois, Mathias Kadiogo précise que cette trêve ne compromet en aucun cas, le calendrier déjà arrêté, sauf en cas d’une signature d’accord. « Le mot d’ordre de grève qui est lancé pour le 18 juin est maintenu. Cela veut que s’il n’y a pas de solution à nos préoccupations, nous nous inscrivons toujours dans la logique des actions de débrayage. Cela va durer deux semaines », a-t-il précisé.

La suspension, est-ce un recul ?

Au cours de l’assemblée générale extraordinaire de la CS-MEF qui a permis à l’équipe dirigeante de faire le point de la lutte, c’est le SG du Syndicat national des agents des impôts et des douanes (SYNAID), Nongo Grégoire Traoré qui a annoncé premièrement la suspension du sit-in. Les militants ont désapprouvé cette décision. Il a fallu demander leur indulgence afin de donner les raisons.

A la question de savoir si cette suspension est un recul, Mathias Kadiogo a répondu par la négation. « Absolument pas ! Nous ne reculons pas ! », a-t-il martelé.

Qu’est-ce qui se passera concrètement durant la suspension ? « Nous espérons qu’au cours de la semaine de la suspension, il y aura d’instances activités de rencontres avec les personnalités du pays pour trouver des solutions », a souhaité M. Kadiogo. « Comme on l’a dit, ce n’est pas avec du plaisir qu’on s’est inscrit dans ces actions. Nous voulons sereinement regagner nos bureaux et servir l’Etat comme il se doit », a-t-il notifié.

En ce qui concerne les négociations avec le gouvernement, la CS-MEF dresse un tableau noir et jette en pâture le gouvernement. « Pour le moment, les discussions se sont bloquées au niveau du gouvernement parce qu’ils (les ministres) n’ont pas effectué le déplacement lors de la rencontre tripartite : CS-MEF, Médiateur du Faso et Gouvernement », a indiqué Mathias Kadiogo.

Au cours de l’assemblée générale extraordinaire, les militants de la CS-MEF ont chambré les Organisations de la société civile (OSC) qui organisent des conférences de presse, des marches et font des fausses publications sur les réseaux sociaux à leur égard. « La lutte que nous menons est scientifique. Depuis que nous avons commencé, le gouvernement a essayé de nous tacler mais il n’a pas pu », a ironisé Nongo Grégoire Traoré.

Quant à Mathias Kadiogo, il est revenu sur la polémique au sujet du salaire de leur ministre de tutelle que la coordination a révélé au cours de sa précédente conférence de presse. Selon lui, madame le ministre était la première à aller devant l’assemblée pour « balancer » les chiffres de ses agents. « Nous, on balance un peu seulement et les gens se lèvent pour dire que nous sommes des politiques, c’est un coup d’Etat on veut faire… », a-t-il souligné. « Un rasta man n’a pas à se plaindre de quelqu’un qui ne s’est pas peigné. Quand tu n’es pas exemplaire, il ne faut pas donner de leçons d’exemplarité aux gens », a-t-il conclu.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

NDLR: le titre est de la Rédaction

Share Button

Avis

  • Total Score 0%
User rating: 0.00% ( 0
votes )



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.