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Ra-Sablga Seydou Ouedraogo: “Norbert Zongo est-il mort pour rien ?”


C’était un soir. Je m’en souviens comme si c’était hier. Il y a pourtant plus d’une décennie. C’était en 1997. Un soir, au centre culturel américain à Ouagadougou. Il donnait une de ses nombreuses conférences auxquelles nous assistions, des amis et moi, avec un enthousiasme toujours renouvelé. Dans une petite salle, il disait avec la même aisance et la même simplicité sa conférence, enfin sa causerie. Car, quel que fût le trône où on l’eût placé, Norbert Zongo se tenait toujours à hauteur de citoyen, avec une décontraction et une sobriété de langage qui n’enlevaient rien à la profondeur de ses paroles. Bien au contraire, «tout ce qui est excessif étant insignifiant», il n’avait point besoin d’en rajouter. Ce soir-là, il dût faire face, peut être pour la énième fois, à une interpellation empreinte de sincérité et de sympathie, mais non moins décourageante. A son tour de parole, un de mes amis, alors étudiant en journalisme, lui adressa très simplement les questions suivantes : « pensez-vous que le peuple mérite autant de sacrifice de votre part ? Ne jugez-vous pas nécessaire d’arrêter d’écrire, vu que la population ne semble pas sensible, en tout cas ne réagit point aux vérités crues et scandaleuses que vous servez à longueur d’articles depuis des années?» Norbert fît en substance la réponse suivante: « c’est un travail nécessaire et je ne désespère pas que notre peuple en tire les conséquences. Les peuples ne marchent pas comme des hommes, ils peuvent traîner à faire un pas, mais ils ne restent pas immobiles éternellement». Mon ami n’était point satisfait de la réponse. Même les explications supplémentaires qui lui ont été faites après la conférence, quand nous nous trouvions attroupés autour du célèbre journaliste, n’avaient pas entamé ses réserves. Bien que j’aie toujours signifié mon accord avec la réponse de Norbert, mes positions n’étaient pas fermes. En vérité, elles ne l’ont été que plus tard.Résultat de recherche d'images pour "norbert zongo"

Norbert avait raison !

Ma conviction a été ossifiée le 16 décembre. Ce jour où j’ai constaté la marée humaine que nous étions à la procession pour porter le martyr à sa terre-patrie qu’il a tant aimée et défendue tout au long d’une vie vibrante de militance. Ce mercredi historique, où beaucoup comme moi avons été effarés par cette réaction prompte et unanime du peuple scandalisé. Ce jour-là, mon opinion a été confortée de façon définitive et ferme sur les propos de Norbert. Les peuples peuvent montrer une insensibilité apparente et même une indifférence déroutante voir affligeante, mais ils n’en sont pas pour autant des masses inertes. A tout moment, leur réveil peut être tonitruant. Leur réveil brutal peut surprendre, même ceux qui l’espéraient ou l’attendaient. Dix (10) ans après, j’ai refait le débat avec mon désormais journaliste d’ami qui avait eu la sincérité des questions adressées à Norbert. Cette foi-ci, nous étions sur la même longueur d’onde.

En tout cas, l’histoire récente de notre pays regorge de faits éloquents à suffisance, à même de convaincre les plus sceptiques sur l’insoumission du peuple. Ceux qui pensent qu’il s’agit là de spéculations vaseuses et prophétiques visant à s’enthousiasmer ou à entretenir des rêveries faussement révolutionnaires, peuvent y trouver de quoi dissoudre leur incrédulité. Qu’il suffise, à leur intention, de rappeler seulement trois évènements.

La résilience des peuples et leur capacité à rebondir

Le Président Maurice Yaméogo, au sommet de son pouvoir, exaspérait les Voltaïques avec ses extravagances de prince. Soit dit en pensant, celles-ci sont des broutilles comparées à la mégalomanie des princes actuels, pour qui le Burkina semble trop étroit par rapport à l’excroissance de leurs ambitions spécieuses. Monsieur Maurice, fermement prince et fraichement adoubé à 99%, ne se doutait point qu’une révolte l’attendait au soir d’un certain 3 janvier 1966. Et pourtant, c’est un fait historique établi que ce jour là, des forces sociales, politiques et finalement militaires l’ont déposé tout simplement.

Le député CDP Dim Salif Sawadogo lançait à-peu-près ceci à Norbert Zongo : « vous pouvez écrire autant qu’il vous plaira, y compris sur votre dos, rien ne se passera». Mon désormais journaliste d’ami, questionneur d’un soir de Norbert, voyait dans cette arrogance le diagnostic d’un peuple comateux sinon irrémédiablement agonisant. Et pourtant. Et pourtant, il nous revient qu’ils ont eu chaud comme jamais auparavant. François Compaoré l’a confessé dans une interview accordée à L’Observateur Paalga du 1er février 2005. Le pouvoir a vacillé et ils ont été contraints de concéder des réformes politiques.

Dans les années 1970, la Haute-Volta était empêtrée dans des scandales de détournements d’aides alimentaires, aides dont notre pays ne semblait plus en mesure de se passer. Scandales qui sont sans commune mesure avec l’état actuel de « morale agonisante ». Durant ces famines dont se délectaient des vautours de tout acabit, peu de gens pouvaient soupçonner toute la capacité de notre peuple, pourtant légendairement brave, à faire radicalement face à l’adversité de la nature. Et pourtant ! Pourtant, les années Sankara ont fait la démonstration par le concret, qu’un peuple était capable de se donner à corps perdu dans la construction de son avenir, le sien propre et proprement sorti de ses entrailles. Cela en dépit de tout ce que l’on peut reprocher, à juste titre, à ces années-là. Et quelles que soient l’ampleur et l’ingéniosité des entreprises de confiscation et de falsification, la vérité historique est têtue : ce moment de notre histoire aura été celui de la pédagogie par l’exemple et le concret, de l’extraordinaire capacité d’un peuple organisé. Encore une fois, cela ne signifie pas que la Révolution ait été délice, douceur et bonheur. Elle a été également, de fait, terreur et injustice. Mais la pureté des idéaux, la sincérité de Sankara, sa force morale et pédagogique éternelle, les avancées réelles ainsi que l’héritage colossal qui nous en restent (et que nous n’investissons pas convenablement) ne peuvent pas être objectivement déniés.

A un français en tourisme dans le Ouagadougou révolutionnaire, qui lui demandait ce qu’il faisait, un jeune Burkinabè aurait répondu ceci : “je construis mon pays“. Il avait pourtant bien compris que la question intéressait sa profession. Il travaillait dans les transports publics urbains.

Plusieurs faits dans l’histoire récente et lointaine des peuples du Burkina, d’Afrique et d’ailleurs, confirment mes propos sur la résilience des peuples et leur capacité à rebondir, le nôtre au premier chef. Mais trois évènements étaient suffisants pour l’illustrer, avons-nous dit. On s’en tiendra donc à ces trois. C’est en tout cas à dessein que j’ai donné ces évènements-là, et pas d’autres.

Les trois évènements majeurs de l’histoire du Burkina depuis les indépendances

Je pense en effet, que sur les cinq décennies postindépendances, ces évènements constituent les moments les plus déterminants de notre histoire. Loin de moi l’idée d’essentialiser un demi-siècle en seulement trois dates, fusse-t-elles majeures. Mais tout de même, ils en disent long, à mon avis, sur les grands traits de notre cheminement collectif, et même sur la réalité de ce que nous sommes.

Le 3 janvier 1966 : la conscience de la puissance des forces sociales organisées

Le 3 janvier 1966 a fondé une conscience forte qui continue à irradier aujourd’hui encore les forces sociales burkinabé : la conscience décisive de la capacité des mouvements sociaux et politiques à refuser avec succès le règne d’un régime. Ce jour-là en effet, les syndicats et forces sociales en œuvre, ont démontré que le peuple de Haute Volta n’était pas un grand corps docile à soumettre à souhait. Les dirigeants successifs en ont gardé et en gardent un traumatisme et une crainte, certes affaiblis aujourd’hui, mais toujours présents. En témoigne le branle-bas du pouvoir un certain 3 janvier…1999, quand aux heures chaudes du Collectif, il a eu recours à des méthodes ostensiblement radicales, y compris le gazage de fidèles à la Cathédrale de Ouagadougou où s’étaient retranché des militants. Les succès remportés par le mouvement social et politique contre la tentative d’instauration du parti unique par le Président Lamizana en 1975, n’ont fait que confirmer et renforcer cette conscience. La répression sous le régime Sankara, de syndicats et de certains acteurs principaux du 3 janvier 1966, témoigne également de cette crainte de la force des mouvements sociaux dans notre pays.

La révolution d’août : la conscience du Faso

Si le 3 janvier 66 a marqué la Haute-Volta, les années Sankara l’ont transcendée. Pour une fois, le re-baptême d’un pays africain après les indépendances ne tenait pas à une simple opération cosmétique ou à une vulgaire stratégie de marketing politique visant à continuer l’ancien sous des habits neufs. Non. Les années Sankara n’ont pas été du vernis. Elles ont fondé le Burkina Faso et le burkinabé, c’est-à-dire une identité dans le sens le plus complet de ce terme : un Projet politique nourri à la sève de la Culture. Le constat de l’opposition diamétrale entre ce Projet et les politiques en cours est trivial. On peut le regretter ou le magnifier selon nos intérêts, nos sensibilités et/ou nos sincérités. Mais, c’est peu dire que de poser la négation suivante : Blaise n’est pas Sankara. Je demeure convaincu que Sankara n’est pas mort. Certes, il reçoit des coups quotidiennement dans sa tombe, mais la marque de ses quatre années de transformation radicale du réel et de l’imaginaire, demeure, pour une partie importante, indélébile. L’image que nous avons de nous-mêmes ainsi que le regard que les autres portent sur nous, passent par le prisme de la Révolution d’août.

Le drame de Sapouy : bourgeon de la conscience citoyenne burkinabé

L’assassinat de Norbert Zongo est l’évènement majeur le plus récent. Il a marqué et marque encore, non seulement le cours des choses politiques dans notre pays, mais également notre identité collective. Enfin, si on veut bien nous concéder un tant soit peu, pas l’existence, mais au moins la dynamique de création d’une identité. Le martyr du 13 décembre a semé la conscience citoyenne burkinabé. Le 16 décembre 1998 a vu le début d’un grand exercice populaire de politisation, de découverte et d’appropriation de la citoyenneté, c’est-à-dire de la conscience d’êtres sociopolitiques que nous sommes tous ou devrions être. Nous nous sommes essayés, maladroitement parfois, à créer le citoyen burkinabé. Cela à coups de marches, de meetings, de discours, de révoltes spontanées, d’affrontements dans les rues, sur les campus, dans les écoles, sur les marchés, à longueur de polémiques dans la presse écrite et sur les radios (beaucoup moins à la télévision), pas consciemment toujours, peut être même en escomptant le contraire (pour certains), avec également des travers, des méthodes antidémocratiques par moments. Mais nous aurons au moins réussi à élargir, à fonder là où cela n’existait pas, des bouts d’espaces publics qui permettent aujourd’hui à beaucoup de pouvoir pérorer gaiement sur les affaires du Faso. Pas toujours et encore moins pour tous, me diraient à juste titre Sam’s K et mon feu et jadis si souriant camarade Michel Congo. Beaucoup de ceux qui ne montraient la moindre empathie, ou qui restaient plutôt apathiques voir antipathiques vis-à-vis de cette bagarre, jouissent aujourd’hui des miettes conquises. A la suite de tant de « miéléries » (accordez-moi le mot) sur nos libertés, je me hâte de préciser que nous n’avons pas d’illusion à nous faire sur la nature profondément ploutocratique et encore autoritaire de notre équilibre sociopolitique actuel. Mais il est clair que le Burkina de l’après crime de Sapouy n’est pas celui d’avant. Le travail pédagogique et le combat pour la citoyenneté burkinabé que Norbert a abattu tout au long de sa vie de journaliste et d’écrivain, ont durablement sédimenté pour finalement féconder après son assassinat. Certes, nous n’avons pas obtenu une civilisation plus avancée de nos mœurs et pratiques politiques. Au demeurant, le consensus est facile à faire sur la marque laissée sur notre conscience collective. En témoignent les quelques reformes politiques et institutionnelles, bien insuffisantes et dont toutes les applications ne sont pas effectives encore moins sincères.

Justement, j’en viens à ces petites avancées que nous avons obtenues par la lutte du peuple, car l’heure est plus que jamais à leur remise en cause. L’article 37 version 11 avril 2000, la plus emblématique de ces réformes, est sous le feu des francs-tireurs et autres zélateurs et apôtres du régime et des intérêts en place.

Article 37 : « sacré article » ? Non. Article sacré !

Vous aurez compris, que par ce sous-titre je m’oppose à la campagne pro-révision, dont le papier « Sacré article 37 » de L’hebdo constitue un épisode. Oui, l’article 37 n’est pas un sacré article. Ce sont ceux qui lui cherchent noise et qui par là cherchent notre bouche, comme on le dit dans nos si gouteuses langues, ce sont ceux-là qui veulent en faire un article fameux. Car qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage. Ils veulent hypocritement monter en épingle l’article 37, pour mieux le détricoter, et notre once de démocratie avec. L’article 37 est aujourd’hui un article sacré. Non qu’il faille figer l’avenir dans le marbre. Il est à sacraliser aujourd’hui parce que nous devons nous opposer aux aventures de sorciers, certes aguerris, mais qui nous mènent certainement dans des précipices lugubres. Précipices dont peinent à s’extraire d’autres qui s’y débattent fort douloureusement. Et en guise d’argumentation du projet de réforme, on nous avance des poncifs fallacieux, désuets et usés par bien de dictateurs en puissance, sur le continent et ailleurs aussi.

NON. Nous ne devons pas accepter cette imposture anti-démocratique. Notre Constitution ne doit pas être un habit sur mesure, qu’on réajuste pourtant continuellement pour l’adapter à la ligne et aux goûts des princes.

Allons-nous participer à un nouvel assassinat de Norbert ?

Le Collège des Sages, quoique mesuré et pas radical pour un sou, a été clair dans son diagnostic sur la crise sociopolitique née du drame de Sapouy. Nos Sages ont souligné que le dynamitage du verrou de la limitation des mandats présidentiels, avait participé à créer l’atmosphère délétère qui a vu l’assassinat de Norbert. Ils avaient par conséquent prestement recommandé le retour à la limitation. Je cite in extenso le passage du rapport du Collège : « 2.3. Propositions de solutions 2.3.1. Revenir sur la modification de l’article 37 de la Constitution et y réintroduire le principe de la limitation à deux mandats présidentiels consécutifs. En effet, sa révision en 1997, quoique conforme à l’article 164 alinéa 3 de la Constitution, touche à un point capital pour notre jeune démocratie : le principe de l’alternance politique rendu obligatoire par le texte constitutionnel de 1991. » Derrière l’agacement contre l’investigation du journaliste sur l’affaire David Ouédraogo, se cachait en réalité, en trame de fond, la préoccupation de la préservation de la quiétude pour le règne monarchique alors ouvert par le tripatouillage du 27 janvier 1997. Norbert avait lui-même mis en garde à plusieurs reprises, contre l’équilibre dangereux vers lequel ce projet conduirait, et a fini par conduire le pays.

C’est donc d’un nouvel assassinat de Norbert qu’il s’agit. Si la constitution est révisée dans les termes qu’on nous annonce, c’est-à-dire pour que le règne des Mansa[[Mansa en langue bambara désigne celui qui règne]]. du jour soit éternel (comme si « Mansa kélé télé bé dunya ban[[kélé télé bé dunya ban ! Comme si le monde ne pouvait pas survivre au règne du maitre du moment]]. ! »), ce bourgeon de conscience citoyenne dont j’ai parlé plus haut, mourra de sa fragilité infantile. Le martyr de Norbert n’aurait donc finalement pas servi à grand-chose. Je n’ai plus, fort heureusement, l’espace pour faire l’amer exercice de la peinture des nuits ténébreuses dans lesquelles nous serions alors enfermés, en attendant nos détestables et ô combien humiliants Dadis et autre Guéî.

Norbert a-t-il encore raison aujourd’hui ?

J’ai dit plus haut que notre peuple n’est pas un corps docile et malléable à souhait par des monarques et autres oligarques. Mais il ne s’agit pas d’un déterminisme en dehors des volontés humaines. Cette loi, si c’en est une, est ancrée dans les consciences en surrection pour la liberté et en insurrection légitime contre l’injustice.

J’ai également dit que l’article 37 devrait être un article sacré, au moins jusqu’à ce qu’il éprouve effectivement l’alternance politique. Hélas, il semble qu’aujourd’hui notre pays ignore royalement la sacralité. Et pourtant. Il n’y a point d’avenir glorieux pour un peuple qui ne sait pas marquer un minimum d’interdits : des valeurs et principes supérieurs qui dépassent les hauteurs humaines, fussent-elles yamatélesques (Yamatélé est le héros d’un dessin animé qui passait sur la télévision nationale et dont les bras et les pieds étaient démesurément rallongeables. Son ventre montrait à d’heureuses occasions, au bonheur des fans, de mémorables archives foot-balistiques). Norbert a-t-il encore raison aujourd’hui ? Ce peuple est-il capable encore de se faire entendre face à des défis qui lui sont lancés? En tout cas, sachons tous redresser le grand corps de ce peuple, endormi, pas mort, car éternel.

Du pur Henri Sebgo comme nous en manquons cruellement !

Je partage avec vous, cet avant-propos, austère, succinct mais ô combien profond, qu’il a donné à son ouvrage Le Parachutage. Cela date du début des années 1980. Après avoir raconté en quelques lignes, pas plus, la séance de torture qu’il a subi ce 27 mars 1981, et évoqué en quelques mots, guère plus, l’année entière de cachot qui s’ensuivit, il continue comme suit, lisez, du pur Henri Sebgo, comme nous en manquons cruellement :

« Depuis ce jour, je compris tout, tout, c’est-à-dire la nature réelle d’un certain pouvoir en Afrique, le caractère suicidaire de toute opposition, de toute contestation, mais surtout le devoir qui incombe à tous les africains conscients de lutter, de se battre pour une Afrique plus humaine, débarrassée des cellules-mouroirs, et des légions de tortionnaires à la solde des présidents-fondateurs, guides-éclairés, créateurs du parti unique. Béni soit le jour où des Africains pourraient défiler, pancartes à la main, pas pour sublimer souvent le règne d’un cancre, médiocre tyran « drapé » de démocratie, mais pour désapprouver la politique d’un pouvoir dont ils auraient contribué à asseoir les fondements de sa légitimité. Le sous-développement serait alors vaincu. » Avant propos, Parachutage, p. 8, réédition L’Harmattan, 2006. Alors compatriotes, à nos pancartes !!!

Salut éternel et prières infinies à toi Norbert, l’une de nos pépites les plus précieusement rayonnantes! Encore. NAN LAARA AN SAARA !

Ra-Sablga Seydou OUEDRAOGO, Economiste,

seylams@yahoo.fr

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