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Protection sociale des populations: la Confédération Nationale des Travailleurs du Burkina et ses partenaires s’en préoccupent


Du 21 au 28 janvier 2018 se tient au siège de la Confédération Nationale des Travailleurs CNTB une rencontre internationale d’échanges de bonne pratiques  et de renforcement de capacités réciproques entre la confédération nationale des Travailleurs du Burkina, la confédération Nigérienne du Travail(CNT) et la Confédération des Syndicats Chrétiens (CSC) de Belgique. Dans cette dynamique les syndicalistes venant de la Belgique, du Niger et du Burkina se sont penchés au cours d’atelier ce jeudi 25 janvier 2018 sur le rôle des mouvements syndicaux et sociaux dans la promotion du droit à la protection sociale et notamment le socle minimum de protection sociale, conformément à la Recommandation 202 de l’OIT et l’extension des droits à la protection sociale aux travailleurs précaires et de l’économie informelle (OIT Recommandation 204). Le Secrétaire général Confédéral de la CNTB, Blaise Hien s’est félicité de la tenue de cet atelier qui permettra aux délégations de capitaliser les actions mise en œuvre dans les différents pays en vue d’amener les syndicats à contribuer à une bonne couverture sociale de nos populations. Dans un contexte national où plus de 80 à 90% de la population travaillant dans l’agriculture et dans l’économie informelle sont exclues des systèmes formels de protection sociale, celle-ci doit constituer une préoccupation du monde syndical notamment, a-t-il laissé. On note que la question relative à la protection sociale est inscrite à l’agenda des institutions internationales comme le bureau international du travail (BIT), au niveau sous régional (UEMOA) et au niveau des politiques sociales de chaque pays.

L’expérience du Burkina en matière de protection sociale a été présentée par le directeur Patrice Pamousso, du réseau national multi acteurs de protection sociale (RNMAPS). Il rappelle que le Burkina a adopté en septembre 2012, un référentiel en la matière dénommée politique nationale de protection sociale (PNPS) 2013-2022. C’est dans ce sens qu’est intervenue la création du réseau dans une logique de renforcement des capacités des mouvements sociaux  pour leur permettre d’être plus forts et à même de s’impliquer dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques de protection sociale. Sa principale mission est d’œuvrer pour une protection sociale inclusive des travailleurs ruraux, des travailleurs de l’économie informelle et des groupes vulnérables. Monsieur Pamousso s’est beaucoup apesanti sur les stratégies à developer pour y parvenir . Cette riche expérience du RAMS a été saluée par Mamadou Sako,  secrétaire général de la confédération nigérienne du travail, pour qui ‘’le Burkina est en avance en matière de protection sociale. Cependant on note aussi qu’à l’image du PNRAMS,une trentaine d’ONG et d’associations du Niger ont créé une Coordination Nationale de la Plate-Forme des OSC pour la Protection Sociale au Niger, en abrégé ProtecSo-Niger, dans l’optique de contribuer à la protection sociale de la population en général et des groupes vulnérables en particulier et d’œuvrer au renforcement des capacités techniques, institutionnelles et organisationnelles des acteurs et des partenaires impliqués dans le processus de la résilience des communautés au Niger dans un contexte de décentralisation. Cela est en droite ligne avec la Constitution nigérienne qui stipule que: « l’Etat a le devoir de porter assistance  à la Population en général et aux groupes les plus vulnérables en particulier à travers une politique de protection sociale ». La protection sociale occupe une place privilégiée au sein de divers programmes et politiques publiques élaborés dans le cadre de la Vision Niger 2035, a expliqué Abdoul Aziz Guida, de la délégation nigérienne. La délégation de la confédération des syndicats chrétiens a aussi partagé les expériences de leur pays et de bien d’autres pays comme le Mali, le Sénégal, le Bénin en matière de promotion de la protection sociale.

Une communication sur le rôle des Mouvements Sociaux pour le droit à la protection sociale s’appuyant sur le cas d’étude  du rôle des mouvements sociaux en Belgique dans la réalisation du droit à la promotion sociale pour tous et les échanges qui en ont suivi, ont permis  aux participants de mieux comprendre le rôle qu’ils doivent jouer dans la facilitation du dialogue social  interprofessionnel, sectoriel et d’entreprise pour la protection sociale, la gestion bipartite du système de sécurité sociale , le développement des services aux membres

Jérôme KABORE

TINGANEWS.COM

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