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Procès du putsch:«quand un avocat a raison, il ne quitte pas un procès»


Résultat de recherche d'images pour "Procès du putsch"Le procès du putsch manqué du 15 septembre 2015 reprend ce jour même mercredi 21 mars à la salle des Banquets de Ouaga 2000. Après une suspension de plus de trois semaines suite à des irrégularités de forme soulevées par les avocats de la défense. Les mêmes avocats ont animé lundi 19 mars, soit deux jours avant la reprise du procès, une conférence de presse pour expliquer ce qui avait motivé leur décision de quitter le procès. Si les avocats de la défense pensent que le tribunal n’était pas qualifié, de même que le juge Seydou Ouédraogo dont la nomination n’a pas été publiée à temps au journal officiel du Faso, il demeure que, selon un connaisseur du dossier, quand un avocat a raison, il ne quitte jamais un procès. Autrement dit, si les avocats de la défense étaient convaincus de leurs arguments, ils n’auraient pas quitté le procès. Si tel est le cas, faut-il en déduire que soit les avocats, contrairement à ce qu’ils prétendent, font de la diversion, soit que c’est le tribunal lui-même qui prête le flanc. Dans tous les cas, le procès s’ouvre aujourd’hui et les Burkinabè voudraient bien que cette fois-ci soit la bonne.

En effet, on ne peut comprendre qu’un procès de ce genre, très attendu par les Burkinabè s’ouvre pour être suspendu aussi facilement pour une simple question de forme. Si les avocats de la défense disent que leurs intentions ne sont pas de bloquer le procès, il n’en demeure pas moins qu’ils soulèveront encore d’autres questions de forme dans la procédure. Mais, on ose croire qu’avec le temps de suspension de trois semaines, l’accusation a pris toutes les précautions en la matière, non pas pour déjouer les coups de la défense, mais pour permettre au procès de se dérouler enfin. Même dans ce cas, il n’est pas exclu que dans le fond, d’autres questions soient soulevées et qui bloquent ou tout au moins, retardent la tenue effective du procès.

C’est pourquoi, il est important que les Burkinabè sachent que la justice a ses raisons que la raison publique ignore parfois. Autrement, tout ceux qui s’attendent qu’en un mois, sinon même moins, on en finisse avec ce procès pour passer à autre chose risquent de déchanter. C’est cela la justice! Elle est dure comme la loi, mais elle reste la justice.

Aussi, faut-il s’accorder avec la Coalition pour la démocratie et la réconciliation (CODER) quand elle propose une justice transitionnelle pour vider très rapidement tous ces gros dossiers qui pendent par devant la justice, afin que tout le monde se réconcilie. Exactement comme ce fut le cas pendant la période post-insurrectionnelle pendant laquelle on avait fait entorse à la Constitution en lui adossant une charte pour conduire le processus de la transition qui a permis l’organisation d’élections générales dont les résultats ont été acceptés par tous. Malheureusement, comme la proposition vient de la CODER certains irréductibles s’y sont opposés. Et pourtant, l’idée n’est pas si mauvaise!

Dabaoué Audrianne KANI/Express du Faso

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