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Procès de François Compaoré: la justice a encore été ridiculisée


François Comparoré, le frère de l’ex-président du Burkina Faso, à Ouagadougou, en décembre 2012.Tous ceux qui ont suivi le procès de François Compaoré, à Paris ou au Burkina à travers les commentaires et les réseaux sociaux, sont unanimes à reconnaître que la justice burkinabè qui exige son extradition pour répondre dans le dossier Norbert Zongo, n’a produit aucun document susceptible de soutenir sa position. Si bien que c’est sur des suppositions ou des engagements verbaux de ne pas appliquer la peine de mort si toutefois François était condamné, que la partie accusatrice s’est fondée. Ce qui n’a convaincu ni la justice ni aucune autre personne présente dans la salle. Du reste, l’argument est tellement ou si léger qu’il ne peut prospérer.

C’est dire que la probabilité que François Compaoré ne soit pas extradé est grande. Parce que, visiblement le tribunal, même s’il ne l’a pas fait transparaître clairement n’est pas du tout convaincu des arguments apportés par la justice burkinabè. Du coup, on pourrait bien se retrouver à la case départ dans cet autre dossier brûlant.

En effet, cela n’étonne personne quand on sait que la justice au Burkina Faso s’est presque toujours comportée de la sorte. Que ce soit au Burkina Faso ou à l’extérieur. Quand c’est entre nous, on peut certainement gérer. Mais quand elle «verse la figure de tout un pays par terre» à l’extérieur, c’est choquant!

Dans la même affaire Norbert Zongo, la cour de justice de l’Union africaine avait condamné le Burkina Faso. Face à la cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la justice burkinabè n’avait pas eu raison quand des membres de l’ancien régime avaient porté plainte pour exclusion. C’est «en force» que le Conseil constitutionnel avait outrepassé cette décision. Dans l’affaire Djibrill Bassolé, le comité des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations unies avait épinglé la justice burkinabè au motif que la détention de Djibrill Bassolé ne respectait pas le droit. On a, là aussi, fait la «sourde oreille». Personne ne sait exactement à quel niveau se trouve le procès des anciens membres du gouvernement de Luc Adolphe Tiao, accusés dans le cadre de l’insurrection populaire. La Haute cour de justice ayant du mal à se constituer et à ouvrir le procès.

Le procès des accusés du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 a aussi (ou autant) du mal à se dérouler. Les avocats de la défense usent des failles parfois monumentales imputables au tribunal pour proroger le procès. A ce niveau, on a tout simplement l’impression que la justice n’a pas pris le temps de bien monter les dossiers. Au cas, contraire, on pourrait dire qu’elle ne les maîtrise même pas. A moins qu’elle ne soit pas du tout à la hauteur. Si ce sont des erreurs judiciaires, c’est tout de même assez grave!

Si les pouvoirs publics se sont empressés de donner les moyens à la justice afin qu’elle fasse son travail, c’est parce qu’ils ont estimé que celle-ci a un rôle capital à jouer dans la régulation de la vie sociale. Maintenant qu’elle peine à le faire, que faut-il en déduire?Source Express du Faso

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