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Nord du Burkina: donc les terroristes font ce qu’ils veulent ?


Encore des morts et une école incendiée. Toujours au Nord du Burkina Faso. Depuis ce 15 janvier 2016 que les terroristes ont frappé pour la première fois le pays des hommes intègres en plein cœur de Ouagadougou, les Burkinabè sont obligés de vivre le phénomène terrorisme comme une habitude. Plus de 80 attaques ont été perpétrées. Ce sont plus de 133 personnes qui en sont mortes. Les dégâts occasionnés par les terroristes sont incommensurables. Le préjudice moral ne peut être évalué. C’est la peur au ventre et dans une incertitude permanente que les populations vivent. Car personne ne sait et ne peut prévoir le moment où ces «s’en fout la mort» peuvent faucher des innocents.

De son côté, on observe que le gouvernement prend des initiatives et se bat pour freiner le mal, à défaut de l’enrayer définitivement. Le terrorisme est tel qu’aucun pays au monde, en réalité, n’est à l’abri. Pour sa part donc, le gouvernement va chercher les moyens là où il peut les avoir, pour équiper les forces de défense et de sécurité, afin qu’elles soient plus efficaces sur le terrain. Pour joindre le développement aux actions des forces de défense et de sécurité, il a même été créé spécialement un programme d’urgence pour le Sahel. Ce genre de «plan Marshall» dont l’objectif est d’investir plus de 400 milliards de FCFA dans tous les domaines de développement dans cette région que certains ont considéré depuis longtemps comme une zone abandonnée.

A leur tour, les forces de défense et de sécurité sont engagéeset donnent le meilleur d’elles-mêmes. En tout cas, les signaux de ces derniers temps sont encourageants. On peut citer par exemple la récente riposte qui a fait une dizaine de morts dans les rangs des terroristes. Quant aux populations, elles sont aussi engagées par le renseignement aux côtés des forces de défense et de sécurité, pour endiguer le phénomène du terrorisme. Malheureusement, les terroristes semblent avoir, pour l’instant, le dessus. Puisque, presque chaque semaine, ils frappent là où ils veulent, tuent qui ils veulent et détruisent ce qu’ils désirent et repartent sur les bases, comme si de rien n’était. Si bien que les Burkinabè sont contraints, malgré eux, d’intégrer désormais le terrorisme et la mort dans leurs habitudes.

Pourtant, il faut que cela prenne fin. Par tous les moyens! C’est pourquoi, plus que jamais, un diagnostic sérieux doit être fait pour déterminer les causes précises qui expliquent l’action de personnes qui vivaient ensemble et qui, brusquement, ont décidé de faire la guerre. Sans doute que le mot n’est pas assez fort. Car au Sahel, il s’agit ni plus ni moins, d’une guerre que doivent livrer les populations, mais également les forces de défense et de sécurité pour libérer le pays. Dans cette perspective, les Burkinabè ont beaucoup plus besoin de solidariser, de parler le même langage et d’avoir le même objectif. Tant que les voix seront discordantes, les terroristes y trouveront un terreau fertile pour réussir leurs missions macabres: celle de nous diviser davantage et mettre le pays en retard de développement. C’est à nous de choisir ce qui nous arrange!…

Dabaoué Audrianne KANI/Express du Faso

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