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Marche-meeting contre l’application de l’UITS: pari réussi dans la capitale burkinabè


Résultat de recherche d'images pour "Marche-meeting contre l'application de l'IUTS"Répondant à l’appel de la coalition, les travailleurs du public, du parapublic et du privé ont battu le pavé le 07 mars 2020 à Ouagadougou pour protester contre l’application de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) sur les primes et indemnités. Cette marche meeting a été mobilisée par une coalition syndicale forte de plus de 50 syndicats.

Opposer une résistance ferme contre les agressions multiples dont les travailleurs et leurs organisations font face de la part du pouvoir du MPP et alliés, notamment l’application de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) sur les primes et indemnité, telles étaient les raisons de la marche meeting de la coalition syndicale dans la capitale burkinabè. Ainsi, des milliers de travailleurs du public, du parapublic et du privé ont pris d’assaut les rues de la ville de Ouagadougou. Partis de la Bourse du travail,sous escorte d’une équipe de la Police nationale, en longeant le mur de la BCEAO, les marcheurs ont contourné le rond-point de la Bataille du rail. Direction l’Avenue du Mogho Naaba, la Cathédrale avant de rejoindre de nouveau la Bourse du travail où les responsables syndicaux se sont exprimés sur la situation.

Résultat de recherche d'images pour "Marche-meeting contre l'application de l'IUTS"A entendre le porte parole de la coalition, Bassolma Bazié, «le pouvoir MPP a une fois de plus engagé une opération de saccage des conditions de vie et de travail des travailleurs en s’illustrant par des attaques constantes et insidieuses contre les travailleurs et les organisations syndicales». Selon lui, «ce qui indigne les travailleurs et les citoyens de façon générale, c’est que le gouvernement, au moment qu’il choisit de s’attaquer aux travailleurs, ferme les yeux sur les détournements, les vols, les fraudes et autres malversations qui font perdre à l’Etat des centaines et des centaines de milliards de FCFA». Il en veut pour preuve les scandales financiers qui sont devenus quasi quotidiens et impliquent les dirigeants et leurs proches tels que celui du charbon fin et celui de l’acquisition de véhicules par la maire de Ouagadougou. A cela s’ajoute le cas du ministre du gouvernement Dabiré qui selon Bassolma, au lieu de 1 155 000 FCFA prévus par le décret, se fait payer 2 940 705 FCFA le mois.

« Les travailleurs ne toléreront pas cette application de l’IUTS sur leurs primes et indemnités opérée dont l’objectif est d’opposer les travailleurs du public à ceux du privé et du parapublic”, a martelé Bassolma Bazié. Avant de clore ses propos, il a invité les travailleurs sur l’ensemble du territoire à rester toujours mobilisés et à poursuivre les actions sectorielles.

Prenant la parole à son tour, le SG du Syndicat national des agents des finances (SYNAFI), Mohammed Savadogo a indiqué que les travailleurs n’ont jamais refusé de payer l’IUTS. Prenant son cas, il a révélé qu’en 2006 « dans la fonction publique, j’étais un agent de catégorie B. Je payais 6.753 FCFA par mois comme IUTS. Actuellement, je suis un agent de catégorie A. Et depuis janvier 2020, on me coupe 14.321 FCFA par mois. Et puis on vient nous dire que nous, travailleurs, ne payons pas l’impôt.”

Les travailleurs ont donné rendez-vous pour la prochaine étape qui sera la grève générale du 16 au 20 mars prochain.

Aïcha TRAORE
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