Les limiers du Service régional de police judiciaire (SRPJ) des Hauts-Bassins ont frappé fort. En mettant hors d’état de nuire 3 bandes de présumés malfaiteurs. C’est ce qui est ressorti de la conférence de presse animée par le chef du SRPJ/Hauts-Bassins, commissaire Sayibou Galbané, mardi 14 novembre 2017.
Le premier réseau démantelé est composé de 13 personnes, spécialisées dans les faux billets de banque. Dix d’entre eux âgés de 26 à 72 ans, ont été arrêtés, les 3 autres sont en cavale. Ils opéraient dans les régions des Hauts-Bassins, du Centre-Ouest, du Centre et de la Boucle du Mouhoun. Ils faisaient croire à leurs victimes qu’ils ont dérobé des billets non-traités de la BCEAO pendant la crise ivoirienne. Ils leur présentent des billets aux dimensions des billets de banque noircis. Ils auraient besoin d’un liquide spécial pour les traiter. Pour convaincre la victime, ils soutirent des billets noircis des vrais billets de banque, eux aussi noircis, qu’ils ont préalablement glissés entre leurs faux billets à traiter. Ils utilisent un produit pour les laver et les donnent à la future victime pour vérification avec un testeur de billet. Une fois la victime convaincue, ils exigent d’elle l’achat du fameux produit miracle chez l’un des membres du groupe à Ouagadougou ou à la frontière Burkina-Togo, à coup de millions. Une fois que le complice touche l’argent, la bande «s’évapore» dans la nature. Une autre méthode de cette bande est la confection de faux billets de banque qu’elle écoule lors de grands rassemblements tels que les marchés et les fêtes dans les villages.
Le second dossier est une affaire d’exploitation sexuelle. La fautive, Joy Sunday Akpan, faisait miroiter l’eldorado européen à de jeunes filles qu’elle fait venir du Nigeria. Une fois au Faso, elle les convoie sur les sites d’orpaillage où elles sont livrées à la prostitution. La police a pu mettre la main sur 7 filles âgées de 15 à 48 ans. A l’horreur vécue qu’elles racontent, Joy Sunday Akpan rétorque qu’elles faisaient le même métier au Nigeria. «C’est la justice qui tranchera», lui dit commissaire Sayibou Galbané.
Le troisième cas est le vol d’une trentaine de plaques solaires évalué à plus de 5 millions FCFA. Mais seules 11 plaques ont été retrouvées et saisies par les hommes du commissaire Galbané. Les deux présumés coupables ont été interpellés le jour même où le SRPJ/Hauts-Bassins a été saisie, le 4 novembre 2017.
Le chef du SRPJ salue la collaboration de la population qui a permis de débusquer ces malfrats présumés. Pour encore plus de résultats, il exhorte les populations à aider les forces de défense et de sécurité à mieux la protéger en appelant le 16 (Gendarmerie), le 17 (Police nationale) et le 1010 (Centre d’éveil et d’alerte).
Aly KONATE/Express du Faso
