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Guerre de chefferie au CDP: des bisbilles qui l’éloignent du pouvoir


GUERRE DES CHEFS AU CDP : « Je ne suis pas candidat à la présidence du parti», dixit Léonce Koné, président de la commission ad hocIl est de coutume au sein des partis politiques, que ce genre d’oppositions internes ou de «jeux de chaises musicales» surgissent quand s’approche le moment de grands changements, d’organisation, de renouvellement des structures ou de prises de grandes décisions. C’est certainement cette situation que vit actuellement le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de Blaise Compaoré. Qui, à tous points de vues, demeure le manitou du parti qui avec lui, ont dû quitter le pouvoir suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre en 2014. Le CDP, c’est aussi ce parti qui, malgré les vicissitudes de la vie politique, les soubresauts et toutes les tentatives de le faire disparaître, a réussi la prouesse de ressortir progressivement, la tête de l’eau. Et qui, aujourd’hui ne cache plus son intention véritable de reconquérir le pouvoir.

N-est-ce pas en effet pour tout cela qu’est née cette sorte de fratries inutiles de positionnements à la tête du parti et dans ses organes dirigeants? Visiblement, la mort subite ou sûre qu’on prédisait au parti qui a dirigé le pays pendant 27 ans n’a pas eu lieu. Mieux, le parti se positionne aujourd’hui comme celui, dans les années à venir pourrait s’opposer politiquement au Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), actuellement au pouvoir. Et il n’est pas faux de le penser car, beaucoup de ses militants, des plus anciens aux plus jeunes, sont restés fidèles au parti, attendant que la tempête passe. Pour preuve, certains n’hésitent même plus aujourd’hui, à exprimer haut et fort leur désir de voir Blaise Compaoré et l’ensemble de leurs militants en exil revenir au bercail.

Si on peut bien comprendre alors les ambitions des uns et des autres, il est prématuré de les exprimer de façon si frontale. Car, tout compte fait, tout cela peut, à un moment ou un autre, ternir l’image du parti et influencer négativement la cohésion et l’unité tant recherchées. Un parti politique, en dehors des désaccords de points de vue sur des questions spécifiques, doit savoir se retrouver sur l’essentiel. L’essentiel n’étant pas qui doit occuper telle ou telle place dans le bureau national, dans les sections provinciales ou départementales, mais la conquête du pouvoir. Au lieu donc de cela, c’est le contraire qui se passe actuellement au CDP. Comme le dit si bien quelqu’un, «on a l’impression que ces gens-là n’ont toujours pas compris qu’ils ne sont plus au pouvoir; on a l’impression qu’ils pensent que revenir au pouvoir sera aussi facile comme ils l’ont perdu».

Le slogan de CDP-Nouveau ne doit pas être seulement un mot mais un comportement. Et cela, tous les militants et sympathisants du parti doivent le comprendre. Comparaison n’est pas raison, mais dans la sous-région, tous les partis politiques qui ont géré le pouvoir et qui l’ont perdu, reviennent rarement au pouvoir. A moins que le CDP fasse l’exception. Comme le Burkina Faso l’a parfois été en Afrique, à plusieurs fois. Dans tous les cas, l’avenir nous le dira.

Dabaoué Audrianne KANI/Express du Faso
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