Ceci est un message du professeur Stanislas Ouaro, ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation du Burkina, suite à l’enlèvement l’enseignant Issouf Souabo par des individus non identifiés et du décès de l’élève du CM2 par des assaillants à l’école de Bouro, commune de Nassoumbou. Lisez Plutôt
»Je suis très peiné depuis le jeudi 12 avril 2018, d’avoir appris non seulement l’enlèvement de notre collègue enseignant Issouf Souabo, mais surtout du décès de l’élève du CM2 qui a reçu une balle perdue lors l’attaque ignoble de ces assaillants, à l’école de Bouro, commune de Nassoumbou dans la Région du Sahel.
Je condamne cette lâche attaque et je présente mes sincères condoléances à la famille éplorée. Je tiens à rassurer la communauté éducative que des dispositions sont prises pour retrouver le plus rapidement possible M Souabo afin de le libérer des mains de ses ravisseurs.
Je comprends les inquiétudes des uns et des autres, mais l’heure n’est pas aux polémiques, nous devons plutôt mobiliser l’ensemble de nos énergies actuellement pour montrer à ces obscurantistes que nous sommes prêts à nous battre pour sauver les fondements et les valeurs de notre société.
Les années récentes nous ont appris que la lutte contre le terrorisme n’est pas un sujet qu’on peut se borner à sous-traiter pour solde de tout compte aux professionnels de la sécurité quel que soit leur mérite. Ils sont indispensables mais ils ne suffisent pas. Quand la menace terroriste atteint un certain niveau d’intensité, la résistance qu’il faut lui opposer devient l’affaire de tous. Et elle nécessite mobilisation, solidarité et unité. C’est pourquoi, je félicite tous les acteurs de l’éducation qui malgré les menaces, les attaques, les conditions de travail difficiles continuent de mener le combat contre l’ignorance dans ces régions du Burkina au prix d’énormes sacrifices.
Au niveau du gouvernement, nous assumons et assumerons toujours pleinement notre part de responsabilité en posant les actes nécessaires qui permettront à l’éducation de continuer dans toutes les régions du Burkina. Il n y aura jamais de la place pour le découragement ou le pessimisme à notre niveau. » Nous restons debout!
Pr Stanislas OUARO
