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Education de base burkinabé: de nouveaux indicateurs


100% de Taux Brut d’Admission (TBA) en 2015, c’était l’objectif que le Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation s’était fixé. Au bilan, ce taux est de 98,8%. C’est ce que révèle rapport annuel de suivi de la mise en œuvre du Programme de Développement Stratégique de l’Éducation de Base couvrant la période de janvier à décembre 2015

Ibrahima KABORE, Secrétaire permanent du PDSEB : «Notre combat est de former un citoyen responsable, créatif, producteur, ayant le sens des valeurs universelles et doté de compétences nécessaires pour soutenir le développement économique et social du Burkina Faso conformément aux finalités assignées au système éducatif »

Le secrétariat permanent de ce programme vient de publier le rapport annuel de mise en œuvre de janvier à décembre 2015. Il présente le bilan de l’exécution physique et financière du plan d’action 2015  et fait ressortir les activités programmées et celles réalisées tout en  rendant compte de la performance du secteur et des contraintes du sous-secteur de l’éducation de base (préscolaire, primaire, post-primaire, éducation non formelle, enseignement technique et formation) assorties de recommandations.

Selon Ibrahima KABORE, Secrétaire permanent du PDSEB, l’élaboration du rapport annuel 2015 de suivi de la mise en œuvre du PDSEB s’est faite dans un contexte marqué  entre autres par la fin de la transition et l’élection présidentielle du 29 novembre 2015, la mise en œuvre du Programme socio-économique d’urgence de la Transition (PSUT), les mutations institutionnelles suite à la formation du gouvernement le 12 janvier 2016, la poursuite de la mise en œuvre des mesures de réformes éducatives convenues dans le cadre du PDSEB et  la poursuite du transfert des ressources et des compétences aux collectivités territoriales et tient compte de l’élaboration en cours d’un nouveau référentiel de l’action gouvernementale, le Plan national de développement économique et social (PNDES),

Des résultats encourageants

Le Programme de Développement Stratégique de l’Éducation de Base (PDSEB) a atteint un  taux d’exécution global de 72% en 2015 contre 84,94% en 2014. Les sous-programmes ont connu des taux différents qui varient de 56% (Développement et gestion des infrastructures d’accueil à tous les niveaux) à 100% (Recrutement et  déploiement du personnel enseignant).

En termes de résultats, le bilan présenté nous renseigne que le taux de préscolarisation dans notre pays  a augmenté de 0,2% entre 2013 et 2014. Il a légèrement diminué de 0,1% entre 2014 et 2015. Malgré tout, il est en deçà de la cible fixée qui est de 4,6% en 2015. Dans l’enseignement primaire, le Taux Brut d’Admission  global est passé de 92,8% en 2013 à 98,8% en 2015, soit un gain de 6 points de pourcentage. On remarque que cette augmentation est beaucoup plus due à celle du Taux Brut d’Admission  des garçons (8,1%) que celle du Taux Brut d’Admission  des filles (3,9%). En dépit de ces accroissements, le Taux Brut d’Admission  global a manqué de 1,2 points de pourcentage pour atteindre la prévision (100%) en 2015. Quant au Taux Brut de Scolarisation, il est passé de 81,3% en 2013 à 83,7% en 2015, mais reste en deçà du taux prévu qui est de 91,1%, d’où un écart de 7,4 points de pourcentage.

Quant au post- primaire, on note que le taux de réussite du BEPC a connu une hausse très significative en 2015 (39,2%contre 28,3% en 2014). On enregistre en 2015 des taux d’admission de 28,92% pour les CAP commerciaux, 45,71% pour les BEP commerciaux, 39,06% pour les CAP industriels et 50,12% pour les BEP industriels. Le taux de réussite au CQP est en baisse (69,50% contre 73,66% en 2014).

Un  travail a été fait pour diversifier  les offres de formation. Ainsi  le Burkina a obtenu à travers la coopération avec des pays amis du Maghreb 40 bourses à raison de 20 pour la Tunisie et de 20 pour l’Algérie

Le bilan financier

De 318,809  milliards Francs CFA  en 2013, les ressources du secteur de l’éducation sont passées à 374,153 milliards Francs CFA  en 2014 pour se situer en 2015 à 350,413 milliards Francs CFA. Le financement global du secteur de l’éducation sur le moyen terme est estimé à 1 043 milliards de Francs CFA. La part des ressources allouées au MENA et au MESS (971,137 milliards Francs CFA) représente 93,08% et aux ministères partenaires (72,237 milliards FCFA) soit 6,92%.

En ce qui concerne  les ressources transférées aux communes, cent soixante-trois millions quatre cent soixante-douze mille (163 472 000) francs CFA ont été alloués à quarante-neuf (49) communes au titre des transferts 2015. On retient également qu’un montant de 1 945 000 000 F CFA a été  alloué, en soutien au privé, notamment au niveau du primaire. Ce montant a été régulé suite à la restriction budgétaire sous la Transition et ramené à 1 545 000 000 F CFA. A la date du 31 décembre 2015, cette subvention a été entièrement exécutée. La répartition de ce montant est la suivante : en crédits alloués, on a 1 145 000 000 F CFA pour la mission catholique, 200 000 000 F CFA pour chacune des deux confessions à savoir évangélique et franco-arabe.

En matière infrastructurelle, signalons que le niveau de réalisation physique des infrastructures sur ressources transférées aux communes est en deçà des attentes. Sur un total de 193 salles de classe, 6 sont achevées, 18 en cours de réalisation et 169 n’ont pas connu un début d’exécution à la date de la collecte des informations lors de l’élaboration du plan d’action 2016 dans le cadre la mise en œuvre. Ces retards s’expliquent en partie par le fait que les communes sont désormais réticentes à anticiper suite aux régulations opérées sur le budget de 2014, ayant entraîné une annulation de crédits sur des marchés déjà exécutés ou en cours d’exécution.

Jérôme KABORE

jeromekabore@gmail.com

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