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DJIBRILL BASSOLE EN RESIDENCE SURVEILLEE : la NAFA dénonce son isolement et sa séquestration


 « Informer l’opinion nationale et internationale sur la libération provisoire de Djibrill Yipènè Bassolé par décision de justice, sa nouvelle détention illégale, son isolement et sa séquestration dans un environnement adiabatique », tel était l’objectif de la conférence de presse qui a eu lieu le 13 octobre dernier au siège de la NAFA à Ouagadougou. Dans sa déclaration liminaire, Mamoudou Dicko, président par intérim de la NAFA, a précisé que le parti a pris acte de la décision de la Justice militaire accordant une liberté provisoire au Général Djibrill Bassolé, mais est surpris « de son enlèvement et sa séquestration arbitraire dans la nuit du 11 octobre 2017 dans une concession isolée à l’allure d’un « Guantanamo » burkinabè créé de toutes pièces ». « Nous avons pu le voir physiquement, nous avons aussi identifié l’environnement dans lequel il est. Bassolé se trouve actuellement dans la zone de Ouaga 2000, vers le palais présidentiel. Nous l’avons senti un peu souffrant, moralement et psychologiquement touché, car il a passé toute la journée du 11 octobre au niveau de la Justice militaire et c’est très difficile pour quelqu’un qui est malade. Nous ne connaissons pas son bilan médical, mais notre observation montre qu’il n’est pas dans un état reluisant », a-t-il indiqué avant d’ajouter que cette détention, dans une résidence en réfection ultra-surveillée, les inquiète du point de vue de la qualité physico-chimique, biochimique et microbiologique de l’écosystème dans lequel on l’a gardé seul. Puis, il fait savoir que le commissaire du gouvernement, embrigadé par l’Exécutif, a évoqué l’application de l’article 100 du Code de Justice militaire qui, selon eux, ne s’applique pas au cas de Djibrill Bassolé. La résidence surveillée, selon eux, ne s’applique qu’aux étrangers ou aux nationaux ayant porté atteinte à la sûreté de l’Etat. Or, cette charge ainsi que 11 autres ont été rejetées depuis le 15 juin, par la Justice. Il est donc difficile pour la NAFA, de comprendre l’application de l’assignation en résidence surveillée de Bassolé dans le droit positif burkinabè, si ce n’est dans l’esprit de l’arbitraire. Le président a affirmé que Djibrill Bassolé est séquestré sous les instigations arbitraires des plus hautes autorités dont le ministre René Bagoro censé incarner l’impartialité. La NAFA dit avoir une conviction sacrée que le dossier Djibrill Bassolé est vide et n’a de fond que la volonté de nuire à un adversaire politique redouté.

Le parti, à travers son président, a émis des inquiétudes sur les intentions qui animent le gouvernement, compte tenu de la santé précaire et fragile de Djibrill Bassolé, et prend l’opinion publique nationale et internationale à témoin sur l’immixtion manifeste de l’Exécutif dans le pouvoir judiciaire, au point de menacer la sécurité judiciaire collective, voire l’embrigadement éhonté de la Justice, surtout celle militaire. Ainsi, les conférenciers disent que le parti s’engage à poursuivre son combat républicain, pour que justice soit rendue à Djibrill Bassolé. Le président a appelé les parents des victimes du putsch manqué à se démarquer des revendications d’organisations mal intentionnées, qui n’ont aucun attachement à la manifestation de la vérité et de la justice. Il interpelle les leaders des OSC à jouer véritablement leur rôle de veille citoyenne, sans esprit partisan car, selon lui, crier sur la place publique au mépris du droit pour des besoins alimentaires, ne saurait honorer le vaillant peuple burkinabè qui se particularise par son ardeur au travail, sa probité et son intégrité. La NAFA a enfin appelé le peuple burkinabè à se départir de la haine et de la violence prônées par le parti au pouvoir, le  MPP.

Jonas B. SALOU (Correspondant)

 http://lepays.bf/

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