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Déclaration des accidents professionnels : la CARFO compte sur les GRH


La Caisse autonome de retraite des fonctionnaires a organisé, un atelier de formation aux risques professionnels au profit des gestionnaires des ressources humaines des ministères, le jeudi 15 mars 2018 à Ouagadougou.
La Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) veut relever le taux des déclarations des accidents de travail et de maladies professionnelles. A cet effet, elle a organisé un atelier de renforcement des capacités des Gestionnaires des ressources humaines (GRH) des différents ministères sur les risques professionnels, le jeudi 15 mars 2018 à Ouagadougou. Cette formation, selon la directrice générale de la CARFO, Evelyne Yaméogo, a pour objectif de fournir des informations utiles sur la loi portant prévention et réparation des risques professionnels aux GRH. En effet, Mme Yaméogo a expliqué qu’une décennie après l’adoption (2006) du régime de prévention et de réparation des risques professionnels applicables aux agents de la Fonction publique, aux militaires et aux magistrats, dont l’objet est de protéger les personnels de l’Etat contre les maladies et les accidents liés à l’exercice de leur activité professionnelle, il connaît un faible taux de déclaration des accidents du travail et de maladies professionnelles, par conséquent, d’indemnisation des victimes. «Au 31 décembre 2017, la CARFO enregistrait un total de 2 516 assurés victimes d’accidents de travail ou de maladies professionnelles. Et au regard du nombre des agents publics de l’Etat qui est environ 170 000 personnes, nous laisse penser que bon nombre d’accidents du travail ne sont pas déclarés», a relevé la directrice générale. A l’entendre, entre autres facteurs, la méconnaissance de l’effectivité de cette couverture par les assurés, associée à la lourdeur des procédures administratives pourraient expliquer ce faible niveau de déclaration. «Lorsqu’un agent est victime d’un accident dans le cadre de son travail et qu’il ne sait pas qu’il peut bénéficier d’une prise en charge, celui-ci  utilise ses propres moyens pour s’offrir des soins. Toute chose qui peut créer un déséquilibre au niveau de son revenu», a-t-elle déploré.
Une longue procédure
De ce fait, Mme Yaméogo a estimé que la formation de ceux (GRH) qui sont «au cœur» de la gestion des différentes situations sociales et administratives permettra de servir de relais dans les départements ministériels afin de renseigner et accompagner au mieux les agents, sur leurs droits et devoirs dans le processus de réparation en matière de risques professionnels. «Ils pourront renseigner sur la procédure à suivre, les pièces à fournir en cas de maladie professionnelles ou accident de travail, et cela permettra un traitement diligent des dossiers et une meilleure prise en charge des victimes», a indiqué la directrice générale. Dans la même dynamique de développer la prévention et la réparation des risques professionnels des agents publics de l’Etat, elle a informé que la CARFO a entrepris la relecture dudit  régime pour rendre pus diligent la procédure de prise en charge des victimes, car la longue procédure découragent certains. Mais en attendant, a précisé Mme Yaméogo, des concertations avec des acteurs impliqués ont permis de faire passer le nombre de session annuelle du comité de santé à 24 au lieu de 6 en moyenne dans les années précédentes. Le comité est la seule instance de décision habilitée à statuer sur l’imputabilité des accidents de travail ou de maladies professionnelles et éventuellement sur le taux d’incapacité.
Kadi RABO/Sidwaya
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