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Covid-19: le traçage de l’origine de l’épidémie dans plusieurs pays montre que le virus pourrait être apparu bien plus tôt


Selon un reportage de Ta Kung Pao de Hong Kong publié le 28 juin, la chronologie de l’évolution de l’épidémie dans de nombreux pays a été réévaluée à partir de recherches continues et approfondies sur le COVID-19, et le moment de l’apparition de cas confirmés ou de la propagation locale de l’épidémie pourrait être considérablement avancé.

Japon : des anticorps au coronavirus sont détectés dans des dons de sang collectés début 2019
Selon le reportage, le 15 mai, le ministre japonais de la Santé, du Travail et des Affaires sociales, Katsunobu Katō, a déclaré que la Croix-Rouge japonaise avait détecté deux échantillons positifs d’anticorps au coronavirus dans 500 échantillons de sang datant du début de l’année dernière, ce qui signifie que le taux d’infection était de 0,4 %. Ces échantillons ont été prélevés sur des dons de sang dans la région de Kanto Kayoshi. Le responsable japonais a annoncé le premier cas confirmé dans le pays le 16 janvier de cette année : un Chinois vivant dans la préfecture de Kanagawa a été diagnostiqué à son retour de Wuhan. Le 13 février, le premier cas de décès s’est produit dans la préfecture de Kanagawa.
Espagne : le coronavirus est détecté dans des échantillons d’eaux usées de mars 2019
Selon le reportage, le 26 juin, des virologues espagnols ont détecté le coronavirus dans des échantillons d’eaux usées de mars 2019, soit neuf mois avant l’annonce officielle du premier cas en Chine. L’équipe de recherche avait d’abord découvert le virus dans des échantillons d’eaux usées à Barcelone du 15 janvier de cette année, puis détecté le génome du virus dans l’échantillon du 2 mars 2019 en menant des tests sur des eaux usées de janvier 2019 à décembre 2019. Le premier cas annoncé officiellement en Espagne était un touriste allemand diagnostiqué à La Gomera le 31 janvier de cette année.
États-Unis : un maire du New Jersey a été infecté par le nouveau coronavirus en novembre 2019
Michael Melham, maire de Belleville, dans l’Etat du New Jersey, aux États-Unis, a déclaré en mai qu’il pensait avoir été infecté par le nouveau coronavirus en novembre de l’année dernière, et qu’il avait été déclaré positif au coronavirus. Melham a d’abord été diagnostiqué comme ayant la grippe, mais il n’a pas été testé pour le COVID-19 et n’avait pas d’antécédent de voyage hors du pays. Des tests publiés fin avril du district de Santa Clara en Californie révèlent que le premier cas de décès dû au COVID-19 a été annoncé le 6 février aux États-Unis, ce qui indique que le nouveau coronavirus a commencé à se propager en Californie dès janvier, voire plus tôt. Le 21 janvier 2020, Washington a signalé le premier cas confirmé ; ce patient s’était rendu à Wuhan peu de temps auparavant.
France : des cas suspects admis à l’hôpital en novembre 2019
Selon le reportage, l’hôpital Albert Schweitzer de Colmar, en France, a annoncé le 7 mai dans un communiqué que l’hôpital avait révisé 2 456 images thoraciques réalisées par l’hôpital du 1er novembre de l’année dernière au 30 avril de cette année. Les résultats montraient que parmi les patients de l’hôpital, la première infection suspecte remontait au 16 novembre de l’année dernière. Le ministère français de la Santé a signalé le 24 janvier trois cas confirmés de coronavirus, qui étaient aussi les premiers cas confirmés signalés en Europe.
Italie : le nouveau coronavirus détecté dans les eaux usées en décembre 2019
Le reportage a également souligné qu’en Italie, l’Institut supérieur de la santé du pays avait rapporté le 18 juin que des chercheurs avaient détecté le nouveau coronavirus dans des échantillons d’eaux usées collectés dans des villes du nord telles que Milan et Turin le 18 décembre de l’année dernière. L’institut a déclaré que l’étude contenait des « informations cohérentes » avec celles de la France et de l’Espagne. Le premier cas confirmé d’Italie est apparu à Rome le 31 janvier de cette année, et l’Italie a immédiatement fermé ses frontières à la Chine. Cependant, l’épidémie dans le nord de l’Italie s’est soudainement propagée à la fin du mois de février et le premier décès du pays s’est produit. Les autorités n’ont pas encore clarifié la voie de transmission du virus.
Équipes scientifiques britanniques : le virus pourrait avoir commencé sa propagation fin 2019
Plus tôt, des équipes de recherches de l’University College de Londres et d’autres institutions ont analysé plus de 7 500 données génomiques virales de personnes atteintes du nouveau coronavirus à travers le monde et ont conclu que ces échantillons de virus avaient un ancêtre commun qui était apparu fin 2019. Il est aussi possible, selon ces chercheurs, que ce soit au même moment que le virus est devenu transmissible entre animal et hôte humain. Ainsi, il se serait déjà largement répandu dans le monde à la fin de l’année dernière.
Pour ce qui est de la source du virus, le Dr Peter Foster, de l’Université de Cambridge, a également donné son point de vue : il n’est toujours pas possible de donner une réponse claire sur l’origine du virus, mais d’après les recherches, les premiers cas d’infection humaine du virus se sont révélés à peu près entre le 13 septembre et le 7 décembre 2019.

Depuis le début de l’épidémie de nouveau coronavirus, de plus en plus de scientifiques effectuent des recherches sur le traçage du virus. Sous la coordination de l’Organisation mondiale de la santé, certains pays ont fait preuve de responsabilité en se sentant obligés de travailler ensemble. Bien que le traçage du virus soit extrêmement difficile, il est trop tôt pour tirer des conclusions. Les dernières informations de traçabilité publiées progressivement méritent l’attention, la réflexion et la pleine coopération entre les pays.

Cet article nous a été envoyé par
Bai Jie
Correspondante en chef
Bureau Brazzaville de CMG
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