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Côte d’Ivoire : le RHDP déclaré vainqueur à l’issue des élections locales


Avec 60 % des voix aux régionales, le RHDP a remporté 18 régions, contre 6 pour son principal adversaire, le PDCI. Côté municipales, la coalition présidentielle gérera 92 villes, dont la plupart des communes d’Abidjan, Bouaké et San Pedro. Mais la participation est restée faible.

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko, a annoncé mardi 16 octobre au soir les chiffres définitifs des élections locales ivoiriennes à la télévision nationale RTI.

Selon ces chiffres, le RHDP a remporté 18 régions, contre six pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), son ancien allié au gouvernement, passé dans l’opposition depuis deux mois, deuxième avec 20 % des voix aux régionales. Trois régions reviennent à des candidats indépendants, une au Front populaire ivoirien (FPI), considéré comme le troisième grand parti du pays. Deux régions ont été remportées par des candidats se revendiquant à la fois du RHDP et du PDCI.

Aux municipales, le RHDP a remporté 92 villes, dont la plupart des communes d’Abidjan, la deuxième ville du pays, Bouaké, les grandes cités du Nord et San Pedro (sud-ouest), deuxième port du pays.

Le PDCI a rassemblé 25 % des voix aux municipales et gagné 50 villes, dont la commune stratégique du Plateau à Abidjan – centre des affaires et commune la plus riche du pays -, Cocody, commune huppée d’Abidjan, et Yamoussoukro, la capitale politique. 56 villes reviennent à des indépendants et deux au FPI.

Mais les taux de participation sont restés faibles : aux municipales, la participation s’est élevée à 36,20 % (contre 36,49 % en 2013, où le scrutin était boycotté par le camp Gbagbo), et aux régionales 46,36 % (contre 44,37 % en 2013).

« Incidents malheureux »

Deux élections ont été invalidées par la CEI en raison d’incidents graves, la municipale à Port Bouët, une commune populaire d’Abidjan, et la régionale dans le département de Facobly (région du Guemon, ouest).

« Les opérations de vote se sont déroulées dans un climat globalement apaisé », a estimé Youssouf Bakayoko, qui a cependant déploré « quelques incidents malheureux ayant entraîné la mort d’hommes et des blessés ».

La campagne électorale, le scrutin et le dépouillement des élections municipales et régionales, entachées par de nombreuses accusations de fraudes, ont été émaillées de violences et d’incidents à travers tout le pays. Au moins quatre personnes ont été tuées.

Ces élections ont aussi mis en évidence les carences de la CEI, critiquée de toutes parts et dont l’impartialité est remise en cause par l’opposition. Le président Ouattara a annoncé en août qu’elle serait réformée avant la présidentielle de 2020. Jeune Afrique

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