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Côte d’Ivoire: le franc FCFA divise Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara


S’il y a une chose sur laquelle l’ancien président de la Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo et l’actuel chef d’Etat ivoirien Alassane Ouattara ne s’entendent pas, c’est bien le Franc CFA. 

En visite à l’Elysée chez Emmanuel Macron le vendredi dernier, le président Alassane Ouattara, se prononçant sur la question du FCFA, indique ne pas comprendre « ce faux débat sur le franc CFA ». Pour lui, ceux qui établissent un lien entre le sous-développement de l’Afrique et le FCFA, ne connaissent « rien » de cette monnaie qui, selon lui, est une monnaie « solide ».

« Je ne veux pas faire manque d’humilité. J’ai été directeur des études à la Bceao, vice-gouverneur, gouverneur. J’ai été Dga du Fmi. Il faut que ce débat cesse. Des gens parlent sans savoir de quoi ils parlent. Le FCFA est notre monnaie. C’est la monnaie des pays qui ont librement consenti et qui l’ont mise en place de manière souveraine. Et ce, depuis l’indépendance en 1960. Le FCFA est plus ancien que l’Euro. Personne ne parle de l’Euro. Et ceci ne semble pas poser de problème. Je ne comprends pas ce faux débat sur le FCFA », a ajouté ADO dont l’ensemble de la déclaration s’articule autour du FCFA, une « monnaie solide et appréciée », selon lui.

Cette position du président ivoirien Alassane Ouattara a été largement commentée dans les médias de même que des activistes qui ont posté des commentaires sans concession à son encontre pour critiquer ses déclarations.

Ouattara incarne bien les intérêts français contrairement à l’ancien président Gbagbo anti françafrique 

En effet, selon un rapport de Echos.fr, Laurent Gbagbo a vivement critiqué le franc CFA comme “instrument de domination” ou “monnaie néocoloniale” pendant sa présidence. Mais s’il n’est pas allé plus loin comme bien de dirigeants africains qui ont eu le courage de sortir du giron de cette monnaie coloniale,  Gbagbo n’a pas travaillé non plus à réformer cette monnaie. Pire, il a eu même en 2010, au détour d’un livre quelques points de vue conciliants sur cette monnaie qui laissent voir que bien qu’il soit contre, il s’y accommode bon gré mal gré, comme on peux le constater dans cet extrait de son livre Bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité “ : « rien ne devrait être entrepris pour saborder la monnaie commune ou l’affaiblir » et d’ajouter:

« Aujourd’hui, 8 pays dans la sous-région, membres de l’UEMOA, ont en commun la même monnaie, le Franc CFA. Grâce à cette expérience, et malgré ses limites, leurs économies savent résister aux chocs extérieurs et intérieurs. Fort de cette expérience, je soutiens que rien ne devrait être entrepris pour saborder la monnaie commune ou l’affaiblir. Tout au contraire, nos énergies doivent converger vers le renforcement de cet outil pour le rendre plus performant et donc plus attrayant. La cohabitation de cette monnaie commune aux pays de la zone UEMOA avec 4 ou 5 autres monnaies nationales est un handicap au développement rapide de la coopération sous-régionale. Notre objectif doit être d’élargir la zone monétaire à tous les autres Etats de la sous-région », rappelle Fratmatinfo.

Contrairement à Gbagbo anti CFA mais sans avoir pu le traduire par les faits, la Guinée-Conakry, a créé le franc guinéen dans la foulée de son indépendance en 1958, le Maroc en 1959, l’Algérie en 1963 ont eux aussi crée leur monnaie. D’autres États, comme la République islamique de Mauritanie ou la République de Madagascar ont fait partie de la zone franc avant de lancer leur propre monnaie, en 1972 et en 1973. Maintenant une question peut se poser loin de toute idéologie : La  souveraineté monétaire est-elle synonyme de développement ?Rien n’est si automatique que ça, autrement tous ces pays africains cités auraient déjà quitté le groupe  des nations pauvres pour rejoindre le cercle des pays émergents.beninwebtv.com

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