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Côte d’Ivoire: la mesure de passage en classe supérieure décriée


Pour compter de la rentrée scolaire 2016 – 2017, la Côte d’Ivoire avait adopté de nouvelles modalités de passage en classe supérieure au primaire. Ainsi selon ces dispositions les élèves passent automatiquement en classe supérieure dans les classes de CP1, CE1 et CM1 .

Pour les classes de CP2 et CE2, l’élève passe en classe supérieure si leur moyenne générale annuelle (MGA) est supérieure ou égale à 4/10. Si cette note annuelle est inférieure à 4/10, soit 8/20, l’élève redouble. Dans l’enseignement secondaire, de la 6ème à la 3ème, la moyenne générale annuelle minimale pour accéder en classe supérieure est 9/20, soit de 4,5/10. Si au secondaire, la moyenne de l’élève est comprise entre 7/20 et 8,99/20, soit 3,5/10 et 4,49/10, l’élève redouble. Si la moyenne est inférieure à 7/20, l’élève est exclu, sauf cas d’exception.

Pour la tutelle, cette décision de bouleverser les des modalités de passage en classe supérieure au primaire et au secondaire, n’est pas « d’encourager la médiocrité ».

« Pour bien comprendre la nouvelle réforme de passage en classe supérieure il faut savoir que les redoublements coûtent à l’Etat ivoirien et aux familles, 87 milliards de FCFA par an. Et, le redoublement empêche certains élèves à avoir des places dans les écoles », justifie le ministère.

Il explique également que l’instauration des cours du mercredi a donné 90% du temps d’apprentissage aux enfants, reparti en 50% pour le français, 40% pour les sciences, les Mathématiques et 10% pour les autres disciplines.

« Pour cela, un nombre important d’enseignants du primaire ont été formés sur les méthodes pédagogiques, c’est tout un important dispositif pédagogique qui est mis en amont pour favoriser la réussite d’un maximum d’enfants. De plus, dans les emplois du temps des classes du primaire, des plages de renforcement des apprentissages et des heures de soutien pédagogique sont prévues pour la prise en charge des élèves en difficulté d’apprentissage », explique-t-il.

A l’en croire, les cours du mercredi boycottés depuis lors dans certaines localités, viseraient à combler les lacunes des élèves et mettre en phase l’enseignant et ses élèves, parce que « plus les élèves sont exposés aux apprentissages, plus ils ont des meilleures chances d’apprendre. »

« Sur la base de la nouvelle loi sur l’école ivoirienne datée de septembre 2015, l’école est obligatoire de 6 ans à 16 ans. Et, aucun élève ne peut être sorti du système éducatif normal et technique ou professionnel avant d’avoir atteint l’âge de 16 ans », ajoute –t-on.

Le Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle veut aboutir à une notation qui permette d’assurer un meilleur suivi du parcours scolaire de chaque élève.

« Nos enfants seront évalués sur le travail accompli, et c’est sur la durée que nous percevrons les résultats. Et cela participera à l’amélioration de la bonne gouvernance en milieu éducative. Nous avons misé véritablement sur un temps d’apprentissage plus long de nos enfants dans des matières clés, pour élever leur niveau et les rendre plus compétitifs. Ensemble faisons en sorte qu’aucun de nos enfants ne soit plus jamais laissé à la rue parce que renvoyé de nos écoles. C’est le sens d’une école ivoirienne inclusive qui accepte tous les enfants, portant ou ne portant pas un handicap », conclu la tutelle.

Aujourd’hui la mise en oeuvre de cette mesure pose problème car les acteurs sur le terrain ne finissent de la décrier.

Source: Koaci

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