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Coronavirus: « il ne faut pas se précipiter à déclarer une pandémie »


Face à l’épidémie de coronavirus, «l’heure est à la solidarité mondiale – solidarité politique, solidarité technique et solidarité financière», a déclaré le 26 février à Genève le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un communiqué de presse.

Selon le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, c’est «la seule façon» de prévenir les infections et de sauver des vies. L’appel du patron de l’OMS intervient alors que le coronavirus se propage désormais à travers l’Europe et une bonne partie du Moyen-Orient.

Le COVID-19 concerne désormais, Chine mise à part, près d’une quarantaine de nations où elle a fait plus de 40 morts. «En dehors de la Chine, on compte aujourd’hui 2.790 contaminations dans 37 pays, et 44 décès», a ajouté Dr Tedros.

Depuis le 24 février, le nombre de nouveaux cas signalés en dehors de la Chine a dépassé pour la première fois le nombre de nouveaux cas en Chine.

«L’augmentation soudaine du nombre de cas en Italie, en Iran et en République de Corée est très préoccupante», a mis en garde le chef de l’OMS, ajoutant les cas liés à l’Iran qui ont été relevés au Bahreïn, en Iraq, en Afghanistan, au Koweït et à Oman.

Des cas liés aussi à l’Italie ont été signalés en Algérie, en Autriche, en Croatie, en Allemagne, en Espagne et en Suisse.

Une équipe d’experts de l’OMS attendue en Iran

Une équipe conjointe de l’OMS et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, une autre équipe de l’agence onusienne était à Rome le 24 février, est désormais attendue ce week-end en Iran.

A Téhéran, les experts de l’OMS examineront les mesures de santé publique qui ont été mises en place et fourniront un soutien technique. De façon générale, le directeur de l’OMS a avertit qu’il ne s’agit pas seulement d’un combat pour contenir le virus et sauver des vies, mais de se «battre pour contenir les dommages socio-économiques qu’une pandémie mondiale pourrait causer».

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Toutefois l’épidémie, apparue en décembre 2019 en Chine, semble avoir atteint un pic en Chine où les autorités ont annoncé le 26 février que 52 nouveaux décès en l’espace de 24 heures contre 71 la veille. Cela représente le chiffre le plus bas depuis plus de trois semaines.

«A 6 heures ce matin, heure de Genève, la Chine a signalé à l’OMS 78.190 cas, dont 2.718 décès», a précisé le Dr Tedros, indiqiant que seuls 10 nouveaux cas ont été signalés le 26 février en Chine en dehors de la province de Hubei.

De plus, l’OMS fait observer que 14 pays qui ont eu des cas n’ont pas signalé un cas depuis plus d’une semaine. Et plus important encore, 9 pays n’ont pas signalé un cas depuis plus de deux semaines : la Belgique, le Cambodge, la Finlande, l’Inde, le Népal, les Philippines, la Fédération de Russie, le Sri Lanka et la Suède.

«Mais cela ne signifie pas que les cas ne reviendront pas dans ces pays. Mais les cas qui l’ont fait auparavant ont été contenus», a relativisé le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L’OMS n’hésitera pas à utiliser le mot « pandémie » s’il décrit bien la situation

Pour ce dernier, l’important actuellement est de « rester vigilant ». Il a assuré qu’il n’est pas l’heure à la complaisance. D’autant que l’augmentation du nombre de cas en dehors de la Chine a «incité certains médias et politiciens à faire pression pour qu’une pandémie soit déclarée».

Mais pour l’OMS, il ne faut pas se précipiter à «déclarer une pandémie sans une analyse soigneuse et lucide des faits». L’agence onusienne a dit avoir déjà déclaré une urgence de santé publique de portée internationale, son plus haut niveau d’alarme.

«Utiliser le mot pandémie sans précaution ne présente aucun avantage tangible, mais il comporte un risque important en termes d’amplification de la peur et de la stigmatisation inutiles et injustifiées, et de paralysie des systèmes», a indiqué le Dr Tedros.

Selon l’OMS, une telle issue peut également indiquer que le monde ne peut plus contenir le virus. «Ce qui est faux», selon Dr Tedros qui soulève les enjeux d’un combat «qui peut être gagné si nous faisons les bonnes choses».

«Bien sûr, nous n’hésiterons pas à utiliser le mot ‘pandémie’ s’il décrit bien la situation. Mais pour l’instant, nous n’assistons pas à une transmission communautaire soutenue et intensive de ce virus, et nous n’assistons pas à une maladie grave ou à des décès à grande échelle», a-t-il dit aux médias.

Sur ce point, il note que la Chine compte moins de 80.000 cas sur une population de 1,4 milliard d’habitants. Dans le reste du monde, il y a 2.790 cas, pour une population de 6,3 milliards d’habitants. «Ne vous méprenez pas : je ne minimise pas la gravité de la situation, ni le risque de pandémie, car elle a ce potentiel», a ajouté ce dernier. de notre partenaire Chine Magazine

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