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Attaques terroristes au Burkina: voici le bilan dans le domaine de l’éducation


Ecoles fermées pour cause d’insécurité au Burkina : Bientôt une stratégie pour une « reprise totale de la scolarisation »Depuis l’année scolaire 2016-2017, le Burkina Faso fait face à des attaques récurrentes de la part de groupes armés dans certaines régions du pays. Ces régions à forts défis sécuritaires sont la région du Nord, du Sahel, du Centre-Nord, de l’Est, de la Boucle du Mouhoun et récemment la région du Centre-Est.

A partir de l’année scolaire 2017-2018, le secteur de l’éducation a subi des attaques et menaces qui se sont accentuées. Ces attaques se sont manifestées entre autres par des agressions physiques et assassinats d’enseignants, des incendies et destructions de salles de classe et de matériels pédagogiques, des menaces à l’endroit du personnel éducatif et de responsables des associations de parents d’élèves.

Cette situation a entrainé l’interruption des activités d’apprentissage, la fermeture et la destruction de plusieurs établissements, la destruction du matériel, l’abandon forcé des classes par les enseignants, l’accentuation du taux de déperdition scolaire au niveau national et la déscolarisation massive des élèves ainsi que le déplacement des populations à l’intérieur du pays.

La situation à la date du 15 février 2019 fait ressortir 1135 établissements fermés empêchant 154 233 élèves de jouir de leur droit à l’éducation dont 46,6% de filles. Cette fermeture affecte plus les filles qui sont déjà dans une situation de faiblesse. Le contexte sécuritaire pourrait davantage favoriser les enlèvements, les mariages précoces, les abus sexuels et autres traitements dégradant vis-à-vis des filles. Les risques de recrutements d’élèves déscolarisés par les terroristes restent réels. Par ailleurs, 5032 enseignants ont été affectés.

Face à cette situation, dès l’année scolaire 2017-2018, l’Etat avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, a organisé une session spéciale d’examens pour des candidats du Nord et du Sahel. Cette stratégie a ainsi permis d’une part de poursuivre les enseignements/apprentissages sur une période de deux mois au profit desdits élèves et d’autre part d’organiser une session spéciale des examens du CEP, du BEPC et du Baccalauréat, avec une satisfaction tant dans son déroulement que dans les résultats obtenus.

Cette opération en vue de sauver l’année scolaire 2017-2018 a montré qu’il était possible de poursuivre l’éducation dans les zones à forts risques sécuritaires si des mesures fortes sont prises. Aussi, le Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, fort de cette conviction, a-t-il décidé de l’élaboration d’une stratégie d’actions dont la conception a impliqué au niveau déconcentré les autorités administratives des différentes régions concernées, les acteurs de l’Education et de la Sécurité sous le leadership des Gouverneurs.

Cette Stratégie a été validée le jeudi 21 février 2019, sous la Présidence de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Christophe Joseph Marie DABIRE.

Les différentes orientations et approches pédagogiques de la stratégie de scolarisation des élèves des zones à forts défis sécuritaires ont fait l’objet de consensus par l’ensemble des acteurs des niveaux décentralisé, déconcentré et central, des PTF, ONG et associations intervenant dans le secteur de l’éducation. La réalisation des objectifs de la stratégie d’éducation dans les zones à forts défis sécuritaires (2019-2021) exige une synergie partenariale plus accrue entre l’Etat, la société civile et tous les autres partenaires de l’éducation.

La mise en œuvre de cette stratégie se fera en collaboration étroite avec les Forces de Défenses et de Sécurité et devra permettre à terme de sécuriser les infrastructures éducatives, de réhabiliter les infrastructures et le matériel des écoles abandonnées, fermées ou détruites, de mobiliser toutes les communautés dans le dispositif de sécurisation des structures éducatives en vue de prévenir les attaques et/ou limiter leur impact en collaboration avec les forces de défense et de sécurité, d’améliorer le réseau de communication entre les intervenants (FDS, enseignants, communauté, élèves, journalistes, PTF), dans les zones concernées et de renforcer la résilience des populations déplacées internes, demandeurs d’asile, retournées, hôtes, réfugiées (camps et hors camps), restées sur place (affectées mais non déplacées), à risque (zones non encore touchées).

Pour une réussite de cette ambitieuse stratégie, le gouvernement s’attelle à mettre en œuvre un certain nombre de mesures. Il s’agit d’une part, de mettre en place des mesures efficaces de sécurité et un mécanisme de financement approprié dans un contexte de rareté des ressources ; d’autre part, d’assurer une communication pertinente et efficace à l’endroit des populations et de tous les acteurs en vue d’obtenir leur adhésion et leur participation effective à la mise en œuvre de la stratégie de scolarisation des élèves des zones à fors défis sécuritaire au Burkina Faso.

Direction de la Communication et de la Presse Ministérielle du Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (DCPM/MENAPLN)

NDLR: le titre est de la Rédaction de tinganews.com


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