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Burkina : un débat de sourds entre le gouvernement et les financiers


Le gouvernement et la coordination des syndicats du ministère de l’économie et des finances sont encore à couteaux-tirés. Les seconds observent une grève de cinq jours 120 heures (21 au 25 mai) toujours pour revendiquer la satisfaction de leur plate-forme. Ils sont même prêts à tous sacrifices pour entrer dans leurs droits ou encore davantage s’il le faut. Pour le gouvernement, cela ne se comprend pas dans la mesure où il a déjà fait d’énormes efforts pour les satisfaire. Mieux, dans le cadre de la remise à plat des rémunérations des agents de la fonction publique, certaines préoccupations pourraient trouver des éléments de réponse. Aussi, pour le gouvernement, il faut donc attendre.

Mais apparemment, c’est ce que la coordination des organisations syndicales ne veut pas faire. Ce qui est bien compréhensible dans la mesure où, déjà, le fonds commun dont ils sont bénéficiaires fait grincer beaucoup de dents tant dans le milieu des travailleurs de la Fonction publique qu’au sein des Burkinabè d’une façon générale. Si bien qu’il n’est pas évident que cet acquis soit préservé à l’issue de la rencontre de juin prochain sur les rémunérations des agents de la Fonction publique.

Et pourtant, entre le gouvernement et les agents du ministère de l’Economie et des Finances, on ne devrait pas en arriver à un bras de fer aussi dur. Autant le gouvernement a besoin de ces agents, comme tous les autres agents d’ailleurs, pour la mise en œuvre de ses politiques publiques de développement, autant ces agents ont besoin du gouvernement pour assurer leurs fonctions et satisfaire leurs revendications syndicales. D’ailleurs, ils sont parvenus entre temps à des accords. Qui sont restés top-secrets entre eux. Mais, au regard de l’évolution actuelle de la situation et des relations peu cordiales entre les deux, on se demande s’ils sont encored’actualité.

Peu importe! Le plus important pour les deux, c’est de travailler pour le développement du Burkina et le bien-être des populations. Si cela est compris dans cet esprit, on ne devrait pas en arriver à des situations capables de bloquer l’économie nationale. Car, en réalité, c’est de cela qu’il s’agit. Si bien qu’on a envie de se demander si les uns et les autres ne travaillent pas pour d’autres raisons. Pour les syndicats, quand un accord a été signé, il faut le mettre en œuvre. En faignant de ne pas comprendre qu’entre la signature d’un accord et sa mise en œuvre, bien de choses peuvent se passer. Apparemment, c’est dans une telle situation qu’on se trouve. Quant au gouvernement, il doit savoir anticiper sur des questions aussi importantes pour ne pas se retrouver chaque fois à renégocier, en sa faveur, ce qu’il a accepté hier. C’est ce qui, par moments, radicalise les positions des organisations syndicales et qui ne les crédibilisent pas auprès de leurs membres.

Tout comme avec les syndicats du ministère de l’Economie et des Finances, il faut asseoir un dialogue franc et responsable. Si tant est que l’objectif des uns et des autres, c’est le développement du pays, on devrait pouvoir trouver des solutions plus ou moins satisfaisantes pour tous. Parce que plus ça dure, plus ça devient compliqué.

Dabaoué Audrianne KANI

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