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Burkina: plusieurs enseignants de la région de l’Est plient bagages suite à des menaces de groupes armés


Plusieurs enseignants de Matiacoali, située à 95 Km de Fada dans le Gourma, à l’Est du Burkina ont décidé de quitter momentanément la localité suite à des menaces proférées contre eux par des individus armés non identifiés. Ces désertions interviennent quelques 25 jours après la rentrée des classes.

Enseigner l’arabe ou partir, tel est l’injonction principal d’hommes armés non identifiés aux enseignants de Matiacoali dont le poste de Gendarmerie a été attaqué le 23 juillet 2018. Outre la demande de changement de la langue d’enseignement, les auteurs des menaces demandent de changer le programme d’enseignement ainsi que la tenue vestimentaire des élèves.

« C’est une véritable situation de psychose, les gens se sentent en insécurité. La dernière école à être visitée se trouve à une quinzaine de kilomètres de Matiacoali. Il y a des écoles qui ont déjà été visitées avec des menaces claires. Les visiteurs demandent aux enseignants de changer le programme d’enseignement ou de partir », a déclaré à radio Oméga un enseignant de la localité qui a opté de regagner Ouagadougou.

Les enseignants évoquent également l’absence d’autorités administratives de la localité qui selon eux font de brefs apparitions de temps en temps. « Les autorités sont introuvables. Il y a belle lurette que le préfet et le maire ne sont plus venus à Matiacoali. Même quand ils viennent, c’est pour quelques heures et ils repartent après », explique l’un des enseignants.

La peur au ventre, les enseignants ont décidé de quitter momentanément Matiacoali, en attendant que la sécurité soit renforcée. Cette décision a été prise le 25 octobre 2018, à l’issue d’une rencontre.

A l’Est du Burkina ou plusieurs localités sont en proie aux attaques terroristes, les écoles sont fréquemment prises pour cible par des hommes armés non identifiés. Le 8 septembre, un groupe d’individus non identifiés s’en est pris à plusieurs infrastructures scolaires dans les villages de Tankoualou et Bargadé, sans faire de victimes.

Source: omega

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