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Burkina: les professeurs du secondaire et du supérieur prêts pour la défense de leurs intérêts


Ceci  est une déclaration sous forme d’un message de rentrée scolaire 2018-2019 du Syndicat National des Enseignants du Secondaire et du Supérieur (SNESS) du Burkina Faso. Le  syndicat félicite ses militants pour les résultats engrangés et les invite à rester mobilisés pour  la défense de leurs droits. Lisez plutôt l’intégralité de ce message que le bureau national a fait parvenir à Tinganews.com

 

Résultat de recherche d'images pour "des eléves en classes dans un CEG au Burkina"Travailleuses et travailleurs,

Camarades militantes et militants,

Enseignantes et enseignants,

Parents d’élèves,

Élèves et étudiants,

Partenaires du secteur de l’éducation.

Une nouvelle année scolaire ouvre ses portes donnant ipso facto de nouveaux défis à relever pour le monde de l’éducation. Mais avant de se pencher sur le volet défis à relever, il sied de   féliciter l’ensemble des acteurs pour les multiples efforts consentis au cours de l’année scolaire écoulée, chacun à son niveau, aussi bien au plan professionnel que syndical.

Au plan syndical, vous avez respecté et suivi les différents mots d’ordre de la Coordination Nationale des Syndicats de l’Education qui ont jalonné tout le premier trimestre et le début du deuxième trimestre, nous permettant ainsi d’obtenir un protocole d’accord  historique le 27 janvier 2018.Alors ,il n’est nullement de trop de vous tirer notre chapeau.

Au niveau professionnel, que de sacrifices vous avez consenti pour faire des cours de rattrapage, même les week-end, faire des heures supplémentaires en débordant les heures normales d’arrêt des cours ou vous priver de vos vacances scolaires, comme cela fut le cas au niveau du sahel, pour permettre d’organiser un examen spécial pour les élèves et écoliers de cette zone !Les résultats sont là et sont fort appréciables. Recevez alors un vibrant hommage de mérite et  de reconnaissance du SNESS.

Aucun texte alternatif disponible.

Camarades militantes et militants, sans occulter l’importance des questions politico-économiques et sociales au niveau international qui  privent souvent nos gouvernants de  libertés et de marges de manœuvre dans certaines options de réforme,  nous nous pencherons exclusivement pour cette rentrée sur la situation nationale.

La question sécuritaire est en effet une préoccupation fondamentale non seulement  pour tout le pays  mais aussi et surtout pour le monde de l’éducation. En effet, quotidiennement, notre cher Faso essuie des pertes en vie humaines du fait d’actes terroristes endeuillant des familles. Nos forces de défense et de sécurité paient le lourd tribut. Cela se poursuivra-t-il encore pendant combien  de temps ? Pendant combien de temps encore nos braves FDS continueront à payer de leur vie ? Pendant combien de temps et à quel hauteur de massacre faut-il encore consentir ou concéder avant la trouvaille d’une réponse appropriée ? Nous admettons que nous avons à faire à un ennemi très souvent invisible et lâche qui nous impose une guerre asymétrique, mais «  aux grands maux, les grands remèdes » ; la sécurité du pays recommande suffisamment d’efforts sur tous les plans sans exception : économique, politique, stratégique, social mettant toutes les couches de la société à contribution avec un plan de communication rapide et efficace. Le pays regorge des intelligences pour cela. Camarades, Outre les FDS, les enseignants subissent également des pertes en vies humaines dans le pire des cas ou des traumatismes psychologiques dans le meilleur des cas dans la zone sahélienne et actuellement à l’Est de notre pays. Des enseignants sont sommés de quitter les classes ou sont enlevés par des individus à moralité à peine humaine. C’est avec la peur au ventre que ces enseignants continuent bon gré, mal gré de dispenser les cours pour sortir les enfants du peuple de l’obscurantisme. Aucune récompense ne peut être à la hauteur de vos sacrifices, la vie humaine n’ayant pas de prix. Des efforts ont été, certes, déployés pour sécuriser nos écoles dans les parties Nord et sahélienne du pays mais ces efforts doivent être rehaussés et maintenus car  baisser la garde serait catastrophique à plus d’un titre ! Nous demandons  alors au monde éducatif dans les zones victimes d’attaque d’observer une grande prudence dans l’exercice de sa fonction.

       Camarades militantes et militants,

Le protocole d’accord de la Coordination Nationale des Syndicats de l’Education(CNSE) souffre toujours dans sa mise à exécution sur certains points. Il s’agit principalement de la bonification d’échelon et du statut valorisant. A l’heure où nous écrivons ces lignes, le débat sur le statut valorisant est lancé entre les deux parties(le gouvernement et la CNSE) et se déroule à Koudougou. Tous les regards sont donc tournés vers Koudougou . Le fil conducteur qui guide les travaux, les réflexions demeure la recherche de la qualité de l’éducation pour booster le développement du pays et  améliorer les conditions de vie et de travail du personnel de l’éducation et de la recherche afin de rendre ce secteur attractif. Il est alors, dans l’intérêt de toute la nation que l’accouchement, même s’il est difficile, puisse donner naissance à un produit, à un fruit qui servira à la fois de piédestal et de tremplin pour une école de qualité et accessible à tous, toute chose qui tracera les chemins d’un véritable progrès socio-économique de notre cher Faso.

Le SNESS ose croire que le gouvernement, convaincu de la pertinence d’une telle revendication, œuvrera à son aboutissement heureux. Dans tous les cas, le SNESS, conscient des préoccupations fondamentales des travailleurs de l’éducation de façon générale et en particulier de ses militantes et militants, les interpelle  tous à la mobilisation à tous les niveaux pour défendre leurs droits, en cas de nécessité.

          Camarades militantes et militants,

L’éducation est un secteur prioritaire et un droit fondamental et par conséquent, elle doit bénéficier de toutes les attentions. Raison pour laquelle, notre part de travail consistera à apporter une dynamique de veille sur les questions éducatives. Nous rappelons qu’il y a des passifs à régler avec diligence : paiement des heures de vacation dans les établissements d’enseignements, le règlement intégral du contentieux financier au titre de la subvention de l’Etat auprès  des établissements abritant les élèves qui y sont affectés et prise de dispositions pour éviter dorénavant ces grands retards. Ceci permettra un fonctionnement  sans blocage surtout dans les établissements en partenariat avec l’Etat qui consentent déjà un grand sacrifice pour accompagner le MENA dans cette mission éducative.

Camarades militantes et militants,

Au supérieur, la situation n’est guère reluisante ; problèmes : de conditions de travail, aussi bien pour les enseignants que pour les étudiants ; de mise en œuvre du système LMD ; de ratio étudiants / enseignant  à encadrer pour les soutenances ; de disponibilité de certains enseignants ; de retards et de chevauchements des années académiques, etc. Cependant, force est d’admettre que de grands efforts ont été déployés par nos universités pour résorber les retards et les chevauchements des années académiques. Vivement que cela se poursuive avec célérité.

          Camarades militantes et militants,

Au regard de ce qui précède, le SNESS, dans sa mission historique qui est de veiller aux intérêts matériels et moraux des travailleurs en général et de ceux de ses militantes et militants en particulier, les interpelle :

  • à une participation active à toutes les actions  engagées ou à engager par notre structure à tous les niveaux ;
  • à la promotion d’une éducation de qualité  et accessible à tous;
  • les autorités en charge de l’éducation sur leur rôle de formation des acteurs de terrain, l’amélioration des conditions de recrutement, l’entretien d’un partenariat franc, constructif et respectueux avec les organisations syndicales œuvrant dans l’éducation.
  • Les parents d’élèves à s’impliquer davantage dans le suivi scolaire de leurs enfants ;
  • Les élèves et les étudiants, en qui le pays place son espoir, à travailler réellement de sorte à pouvoir prendre la relève pour la construction de la nation.

Pour ce faire, le SNESS, soucieux de la préservation des acquis actuels des travailleurs et des populations en général, jouera sa partition en ligne de mire de ses objectifs. A ce titre, le Bureau National du SNESS invite ses militantes et militants sur l’étendue du territoire, à rester prêts pour les défis en cas de besoin.

Camarades militantes et militants,

Le SNESS a été durement touché cette année, dans son âme et dans sa chair par le rappel à Dieu de son secrétaire national à l’information et à la presse, le camarade ZAPRE Pascal ; décès survenu le 15 Septembre 2018 au Danemark : union de prière, que son âme repose en paix.

 Bonne rentrée scolaire 2018-2019 à toutes et à tous.

En avant pour une éducation de qualité et pour tous !

            Vive le SNESS ;

Tous unis et mobilisés, nous vaincrons !

Fait à Ouagadougou, le 10 Octobre 2018 

Pour le Bureau National du SNESS

                                                                   Anatole ZONGO

                                                                                                                                     Secrétaire Général

 

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