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Burkina: le président de l’Assemblée invite les femmes à se libérer


L’Ouverture officielle du Forum national sur l’autonomisation et la responsabilisation des femmes est intervenue ce samedi 16 février 2019 au Palais des sport de Ouaga 2000. A l’ocasion, les femmes, venues des quatre coins du Burkina Faso et de l’étranger se sont mobilisées massivement pour répondre présent à cette inédite rencontre. Cette cérémonie inaugurale de la grand-messe des femmes a connu également la participation de nombreuses autorités dont le Premier ministre, Christophe Dabiré, La première Dame, Sika Kaboré, des députés.

C’est le Président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé qui a patronné ce rendez-vous. L’histoire retiendra sans doute qu’il a dit un discours aux allures d’une homélie apprécié et fortement ovationné par l‘autre moitié du ciel.

Il faut dire que dès son entrée au palais des sports à Ouaga 2000, on lisait la ferveur du monsieur à défendre la cause féminine. Le sourire large, les yeux pétillant de satisfaction de rencontrer ‘’son monde favoris’’, Alassane Bala Sakandé, ne s’est pas fait prier pour, tout de suite, se détacher de la prégnance protocolaire pour se diriger directement chez ‘’ses femmes’’ massées de part et d’autre dans le palais. Qu’importe si la mine de son directeur du protocole s’est renfrognée, qu’importe si les gestes de ses gardes du corps puent la contrariété, le Chef du Parlement n’entendait, sous aucun prétexte manquer de manifester son amour pour la défense de la cause de la femme à laquelle il n’hésite pas de joindre l’acte à la parole.

Un bain de foule, des tapes amicales mais chaleureuses, un enfant pris dans ses bras et couvert de bisous, une dame handicapée moteur éreintée au passage, bref, monsieur Sakandé n’a pas tari d’affection et de chaleur pour ‘’son monde’’. L’ambiance bon enfant grisée régulièrement par les youyous des vuvuzelas, la cérémonie pouvait commencer. Et comme pour respecter la tradition et honorer l’assistance, place aux artistes. Puis les discours du maire de Ouagadougou et de la présidente du comité d’organisation. Armand Béouindé Ouédraogo, édile de Ouagadougou, l’air fier d’accueillir une si grande et inédite manifestation dans sa commune, n’a pas été pauvre en remerciements. 
Mieux, il s’est engagé, lui et son conseil municipal, à œuvrer pour l’autonomisation et la responsabilisation de la femme. Toute chose qui a ragaillardi la Présidente du comité d’organisation du forum, la députée Elise Thiombiano dans son allocution, quand elle remercie la commune pour l’accueil des milliers de femmes venues à Ouagadougou pour la circonstance. Pour elle, c’est un signe que l’avenir de la femme est également une préoccupation des premiers responsables de la ville et que cela augure de lendemains meilleurs.

La question de l‘autonomisation et de la responsabilisation de la femme, au-delà de la ville de Ouaga est une préoccupation nationale. Et les députés, avec au premier plan Alassane Bala Sakandé, en font une affaire sérieuse. D’où cette initiative de l’Assemblée nationale d’organiser ce forum. A la tribune, le Président de l’Assemblée n’en a pas fait mystère de sa conviction et de son engagement à vouloir sortir l’autre moitié du ciel de sa situation peu amène qui prévaut de nos jours : « Femmes du Burkina Faso et d’ailleurs, mon engagement à vos côtés, je le prends en m’inspirant de l’exemple de toutes les femmes et de tous les hommes, célèbres ou anonymes, qui ont fait de votre cause un choix de vie. Cet engament je le prends au nom de cette jeune fille qui n’est pas allée à l’école parce que tout simplement elle n’est pas née garçon ; je le prends au nom de cette femme paysanne qui travaille sans relâche la terre dont elle ne sera jamais propriétaire ; je le prends au nom de cette femme employée dans le public ou le privé mais dont la carrière est plombée par le ‘’plafond de verre’’ ; etc. »

Cet engagement du ‘’Prési Bala’’, comme les femmes l’appellent affectueusement, n’est pas sans proposition d’innovation et de réformes. En attendant les recommandations et les propositions qui sortiront des travaux, le tribun du jour lance déjà des pistes de réflexion. Alassane Bala Sakandé propose, dans le cadre de la responsabilisation politique de la femme, de voter des lois pour garantir au moins un siège par province pour la femme lors des élections législatives. Ou de garder les proportions présentes et d’y ajouter un siège par province qui sera réservé à la femme. « Si cette proposition venait à être adoptée et concrétisée par une loi, cela permettrait, bon an mal an, d’avoir au minimum 45 femmes députées à l’hémicycle ». Une idée qui a suscité une grande ovation dans la salle et qui a même forcé les intéressées à se lever pour former une haie d’honneur afin d’accueillir l’orateur à sa descente du parloir.

Mais pour Alassane Bala Sakandé, ces engagements et ces mesures ne pourront prospérer si la femme elle-même ne prend pas à bras le corps sa destinée : « La femme se fera d’abord elle-même ou ne se libèrera pas de ses chaînes ». Soyez rassurées, leur a-t-il lancé pour terminer, de la détermination du parlement à faire de ce forum un moment fondateur d’une vision neuve de la femme. Ovations !
Ces sur ces entrefaites qu’il a été demandé aux participantes de rejoindre la Salle des conférences pour la cogitation autour des thématiques arrêtées dans le cadre du forum. Source: AN

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