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Burkina: le Canada offre 26,2 milliards de FCFA pour améliorer l’éducation des filles


JPEG - 46.8 koLe gouvernement canadien apporte au système éducatif de  base burkinabé un nouvel appui estimé à environ 59,5 millions de dollars canadien soit 26, 2 milliards de franc CFA qui couvre la période 2017-2022. Le lancement officiel de ce nouvel appui a eu lieu ce lundi 14 mai 2018 à Ouagadougou au cours d’une cérémonie présidée par le ministre Ouaro Stanislas. On notait la présence de Son Excellence, Edmond D. Wega, Ambassadeur du Canada au Burkina, du Chef de file des Partenaires techniques et financiers, madame Anne Vincent et de nombreuses personnalités, surtout du monde de l’éducation. Cette cérémonie a été précédée d’un déjeuner de presse animé par madame Rasmata Ouédraogo, directrice de la promotion de l’éducation inclusive, de l’éducation des filles et du genre et du Premier Secrétaire de l’ambassade du Canada, monsieur Noah Schiff. On retient de ces échanges avec les médias que l’objectif poursuivi par cet appui financier canadien vise entre autres l’amélioration des services en éducation, en les rendant plus accessibles aux filles aux niveaux primaire et post-primaire, la construction et l’équipement de 20 000 nouvelles salles de classe et le renforcement à tous les niveaux des pratiques de gestion et de fonctionnement du secteur de l’éducation de base. Selon monsieur Noah le gouvernement du canada apporte aussi un appui technique à travers des compétences intégrées au MENA et dans les régions. Les résultats de l’analyse sexospécifique des écarts dans les apprentissages au niveau de l’éducation de base au Burkina, ont également été au menu des échanges avec les journalistes. Cette analyse a concerné quatre régions à savoir la Boucle du Mouhoun, l’Est, le Sud-Ouest et le Sahel avec au total 516 répondants de 22 établissements. Au primaire par exemple, l’étude révèle que les écarts entre les garçons et les filles s’accentuent au Cours moyen (CM). Dans les quatre régions, les garçons redoublent légèrement plus que les filles aux CP1, CP2, CE1 et CE2. Cette tendance s’inverse au CM1 au Sahel, au Sud-Ouest et dans la Boucle du Mouhoun, mais la différence entre garçons et filles demeure peu élevée (moins de 1%). Par contre, au CM2, il y a plus de filles qui redoublent, soit 2,52% à l’Est, 2,14% au Sahel, 5,83% au Sud-Ouest et 3,46% dans la Boucle du Mouhoun. Ces statistiques permettent de déduire que malgré une forte scolarisation des filles, l’environnement familial favorise toujours les garçons. C’est pourquoi madame Rasmata Ouédraogo souhaite l’implication effective de toutes et tous pour relever les défis de la scolarisation des filles au BurkinaEducation des filles : Le Canada offre 26,2 milliards de FCFA pour réduire les disparités

Au cours de la cérémonie officielle de lancement, madame Anne Vincent a cité les défis à relever qui sont entre autres, le niveau de la transition des filles du primaire au post-primaire dont l’indice de parité est établi à 0,94 en 2017 et les difficultés de maintien des filles au post-primaire et autres niveaux supérieurs. Elle a aussi salué les efforts du Burkina qui ont permis d’atteindre la parité fille-garçon réalisée depuis 2014 et le taux d’achèvement du primaire estimé à 64,3% pour les filles et 56,6% pour les garçons. Son Excellence, l’ambassadeur du Canada pour sa part, après avoir salué l’excellence des relations qui existent entre le Canada et le Burkina depuis 1962 et la vitalité du partenariat, a d’abord rappelé que le Canada investit au Burkina annuellement des dizaines de millions de dollars en aide internationale par divers canaux et cela dans bien de domaines allant de l’entrepreneuriat des jeunes à l’appui à la démocratie en passant par la promotion des droits humains et du genre, le renforcement des capacités des filières professionnelles jugées importantes pour le pays, l’agriculture, l’eau, l’énergie et l’éducation de base. Il s’est réjoui ensuite de constater que le Canada et le Burkina partagent la même vision de parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et des filles. Il a enfin précisé que la contribution de 50 millions de dollars au PDSEB et l’appui technique de 8,5 millions de dollars seront appuyés par un autre projet de suivi d’un million de dollars portant ainsi la contribution canadienne totale à l’éducation de base burkinabé à 59,5 millions de dollars soit 26,2 milliards de francs CFA pour la période 2017-2022.

SCOLARISATION DE LA JEUNE FILLE AU BURKINA   :  Le Canada offre 22 milliards de F CFA pour accroître les taux de réussiteCette inestimable contribution du Canada à l’effort national d’éducation a été fortement appréciée par le ministre Stanislas Ouaro. Elle permettra au ministère de l’éducation et de l’alphabétisation de mener à court et moyen terme des actions fortes, concertées et cohérentes dans l’optique d’apporter plus de bien-être aux populations burkinabé en améliorant la qualité de l’éducation en adéquation avec les besoins de l’économie, a renchéri le ministre. Tout en rappelant qu’une femme bien éduquée, émancipée et épanouie constitue un élément déclencheur du bien-être de la famille, le ministre Stanislas Ouaro a rassuré que les recommandations et suggestions formulées par l’étude seront mises en œuvre pour apporter des réponses cohérentes aux défis qui se posent à l’éducation des filles et pour le grand bonheur des enfants burkinabé ;

Jérôme KABORE

Tinganews.com


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