Le ministère des Mines et des Carrières a signé, le jeudi 22 février 2018 à Ouagadougou, une convention minière avec les sociétés Boueré-Dohoun SA, Norgold Yeou SA, Nétiana Mining SA et Sahelian Mining. En plus de l’or pour les trois premières, Sahelian Mining SA devra exploiter du calcaire à ciment dans la région du Sahel.
Le gouvernement burkinabè a accordé aux sociétés minières Boueré-Dohoun SA, Norgold Yeou SA, Netiana Mining SA et Sahelian Mining SA, leurs permis d’exploitation industrielle en octobre dernier. Pour matérialiser cet accord, ces compagnies et le ministère en charge des mines ont tour à tour signé des conventions, le jeudi 22 février 2018 à Ouagadougou. Pour le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani, à travers ces conventions, ces sociétés devront rapporter plus de 200 milliards de F CFA au budget de l’Etat. Elles vont également contribuer, a-t-il expliqué, à la création et au maintien d’au moins 2 000 emplois directs et indirects. Le ministre Idani a ajouté que grâce à ces conventions, la production nationale d’or augmentera de 10 tonnes sur une période de 3 à 5 ans et la contribution au fonds minier du développement local sera de l’ordre de 600 millions de F CFA. «Les recettes au niveau du budget national sont très importantes. Ce sont des projets qui ont un impact considérable pour le Burkina Faso», a-t-il dit.
Concernant la convention avec Sahelian mining SA, créée par la société Diamond Cement Burkina SA, porteuse du projet d’exploitation du calcaire à ciment dans la région du Sahel, Oumarou Idani a soutenu que c’est l’une des rares fois que le ministère signe une convention autre que l’or. A l’entendre, il a été séduit par ce projet parce que le Burkina Faso est quasiment en mono production de l’or, ce qui est un risque, même si les coûts de l’or tiennent bien. L’objectif, à travers cette signature de convention, a expliqué le ministre en charge des mines, est de diversifier la production nationale, surtout que le pays dispose d’autres potentiels tels que le cuivre, le zinc, le calcaire, le plomb et d’autres pierres précieuses. « C’est une bonne expérience pour nous de tenter avec cette société. Si tout se passe comme prévu, nous allons assister à une baisse substantielle du prix du ciment », a-t-il déclaré. Les représentants de ces quatre compagnies ont exprimé leur gratitude au gouvernement du Burkina Faso pour la confiance placée en elles et sa bonne volonté dans les négociations ayant abouti à une coopération «avantageuse pour les différentes parties». Elles se sont réjouies de pouvoir contribuer davantage au développement socioéconomique du Burkina Faso. Sidwaya
