.
.

L'actualité, en toute intégrité

.

Burkina Faso: le terrorisme doit unir les Burkinabè et non le contraire


Quand on écoute ou lit les commentaires, propos et déclarations des Burkinabè, que ce soit sur les réseaux sociaux, dans la presse et même dans des gargotes, on a l’impression (vraiment une impression) qu’au lieu que les attaques terroristes nous unissent, elles risquent de porter un grand coup à l’unité nationale. Les partis politiques dans leur majorité ont condamné les attaques. Qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, ils ont tous eu la même réaction. Appel à la cohésion, à l’unisson et surtout à ne pas céder à la peur.

Malheureusement, il se trouve des Burkinabè, même s’ils ne l’expriment pas clairement, qui tentent de faire croire que ces attaques peuvent, ou même sont les conséquences d’accointances à un moment donné avec des anciens dirigeants de notre pays. Du coup, on tente de stigmatiser une partie des Burkinabè qui deviennent ainsi les ennemis de la nation. Un pas qu’il faut vite à tous points de vue franchir.

En effet, il est difficile de croire que des gens qui ont dirigé ou géré ce pays pendant des décennies, se retournent contre le même pays, juste pour l’empêcher de se développer, d’être en paix et en liberté. C’est pourquoi, il faut refuser de croire à cette hypothèse. Au cas contraire, que tous ceux qui ont des preuves les brandissent pour qu’on puisse en finir avec ces ennemis du peuple. S’ils le sont vraiment !

En effet, face à l’adversité, les Burkinabè doivent cultiver davantage la cohésion, l’unité et favoriser ainsi les actions que viendrait à prendre le gouvernement. C’est pourquoi, dans les discours, il est toujours important d’éviter d’indexer, de condamner sans preuve. Car la situation est suffisamment grave et sensible pour qu’elle soit traitée avec légèreté.

La situation des attaques terroristes que vivent les Burkinabè sur toute l’étendue du territoire depuis au moins deux années est un tournant important dans la vie de notre pays. Elle déterminera, que nous le voulions ou non, l’avenir à court, moyen et long terme de notre pays. Sur tous les plans! Car désormais, les politiques publiques doivent inclure le péril terroriste dans leurs conceptions et leurs mises en œuvre. En outre, les populations dans leur ensemble doivent prendre en compte dans les habitudes de tous les jours, le phénomène du terrorisme.

Au regard de tout ce qui précède, passer le temps à s’accuser ou à croire que nos problèmes viennent des autres, notamment de gens qui ne sont plus aux affaires, c’est creuser davantage le fossé qui existe déjà entre les Burkinabè depuis l’insurrection populaire. Le climat risque de s’assombrir plus qu’il ne l’est. Les Burkinabè n’ont pas du tout besoin de cela! C’est pourquoi, les propos, surtout au plus haut niveau, doivent être mesurés, suffisamment mûris et transmis correctement.

La haine, l’intolérance encore moins l’exclusion, ne peuvent en aucun permettre à notre peuple de faire face aux terroristes. C’est une question de bon sens. Tout simplement…

Dabaoué Audrianne KANI/l’Express du Faso

Share Button

Avis

  • Total Score 0%
User rating: 0.00% ( 0
votes )



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.