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Burkina Faso: le Président de l’Assemblée nationale contre l’unanimisme béat


Prononçant son discours d’ouverture de la première session extraordinaire de l’année 2018 de l’Assemblée nationale ce lundi 16 juillet, le président Alassane Bala Sakandé a dit: «nous devons davantage transcender nos divergences politiques et nos ambitions personnelles pour privilégier l’intérêt général. Cet appel n’est point une exhortation à l’unanimisme béat, mais plutôt une invite au consensus salvateur». Ces propos, on peut croire que le président de l’Assemblée nationale les a adressés aux seuls parlementaires. Mais en réalité, ils s’adressent à l’ensemble des Burkinabè, principalement à la classe politique, de l’opposition mais surtout de la majorité. Surtout qu’ils viennent du président de l’Assemblée nationale, issue de la majorité et membre influent du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) pour ne pas le nommer.

Ces propos, à les analyser sonnent bien comme si le président de l’Assemblée nationale et sa majorité ont compris que le tout politique ne fait pas le développement; le tout politique ne fait pas le progrès économique et social. Autrement dit, comme disent certains acteurs, il y a un temps pour faire de la politique et un temps pour poser des actions de développement. Qui, sont les plus attendus par les populations. Malheureusement, au tout début du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré, on ne semblait pas avoir compris tout cela. Si bien que les principaux leaders du parti au pouvoir et de tous ces partions qui l’accompagnent s’étaient tous lancés dans une dynamique politicienne qui consistait à diaboliser les partis adversaires et leurs leaders. Mieux, à croire qu’ils ne travaillent que pour saboter les actions du gouvernement et conquérir ainsi le pouvoir.

Si aujourd’hui tout cela est compris autrement par ceux qui sont au pouvoir, c’est une bonne avancée. Car, aucune action de développement ne peut se réaliser dans l’adversité permanente. Parce conséquent, il appartient à la majorité de calmer le jeu…politique. Car, en réalité, elle n’a rien à y gagner. Au contraire, en s’inscrivant dans cette dynamique, elle fait le jeu de l’opposition et de toutes ces organisations ou mouvements qui attendent quelle échoue pour la clouer au pilori aux prochaines élections. Reste à savoir si le président Sakandé sera entendu. Lui dont le parti a travaillé depuis son arrivée au pouvoir à diviser les autres partis de l’opposition pour mieux régner. Ces derniers se laisseront-ils faire?

Ce qui n’est pas du tout évident car, le président du Faso lui-même a déjà donné le ton en indiquant le 24 juin dernier au cours d’une émission télévisée que la loi lui autorise à briguer un second mandat et que de ce fait, il va travailler à réussir son mandat actuel et se présenter en 2020. Du coup, l’opposition a crié au président candidat. Ce n’est donc pas à elle qu’il faut demander de rester inactive. Le président Sakandé a certes dit des choses vraies, malheureusement elles ne peuvent prospérer puisque dans son propre camp, on est déjà les premiers à faire le contraire. Du reste, tous les acteurs politiques ont intérêt à ce que les intérêts des Burkinabè dans leur ensemble soient préservés, s’ils veulent mériter qu’on leur fasse confiance. source l’Express du Faso

Cliquez sur le lien suivant pour lire l’intégralité de son discours: discours d’ouverture de la 1ère session 2018 de SEM Bala Sakandé

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