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Bobo-Dioulasso: Paul Kaba Tièba a promis, il l’a réalisé


En conseil des ministres en septembre dernier, le gouvernement avait décidé de réhabiliter la voirie urbaine de Bobo-Dioulasso. Plusieurs rues d’environ une quinzaine de kilomètres seront ainsi reconstruites. Depuis ce lundi 13 novembre, la promesse est devenue une réalité puisque les bulldozers et autres machines de construction de routes ont commencé à vibrer. Ainsi, le gouvernement a mis à exécution sa décision. Pour le ministre charge des Infrastructures et du Désenclavement, Eric Bougouma, Bobo-Dioulasso va changer de visage dans cinq mois. Pour lui également, c’est le Plan national de développement économique et social (PNDES) qui est en marche. C’est aussi, même s’il ne le dit, le Partenariat public-privé, tant souhaité et mis en œuvre par le gouvernement et dénoncé par l’opposition et une partie de la société civile, qui est en marche. Peu importe. Ce qui intéresse les Burkinabè, et notamment les Bobolais, c’est la matérialisation par des actes concrets de tout ce qui leur a été promis. Loin de toute considération politique.

Soit! Quinze kilomètres, ce n’est pas peu. Seulement quinze kilomètres dans une ville dont la quasi-totalité du bitume au centre-ville date des années de l’indépendance, c’est assez peu. En outre, la quasi-totalité des secteurs périphériques ne disposent ni de voies d’accès, ni d’assainissement. Que ce soit en saison de pluies ou en saison sèche, les populations éprouvent de la peine à sortir ou à repartir chez elles. Dans certains secteurs tels que Sarfalao où les inondations sont le quotidien des populations en saison des pluies, ils sont nombreux les habitants qui ne risquent pas leur vie après une pluie. A Belleville, Yéguéré, dans de vieux quartiers comme Saint-Etienne, Ouezzinville, Diarradougou, Souroukoukiin, Farakan, c’est la croix et la bannière en hivernage comme en saison sèche.

C’est pourquoi, Bobo-Dioulasso prend ce qu’on lui donne, mais exige davantage. Bobo-Dioulasso, ce n’est seulement la ville, ce sont aussi les villages rattachés au nombre de 36. Dont de nombre d’entre eux sont coupés de la ville lorsque tombe la moindre pluie, par manque d’ouvrages de franchissement (ponts ou dalots). Alors que la plupart de ces villages sont de grands producteurs soit de légumes, de céréales, de coton ou d’autres spéculations et doivent ainsi alimenter la ville. C’est un véritable contraste. Aussi, est-il bien et même très bien de changer le visage de la ville à travers le centre-ville comme le ferait un bon cultivateur qui prend soin des plants au bord de la route, mais il serait encore avantageux de travailler à faciliter la circulation, tant dans toute la ville que dans les villages qui lui sont rattachés. Les Bobolais ne peuvent pas accepter que leur ville continue d’être cette bourgade où la vie est pénible du fait de considérations purement politiciennes. La fin des mandats (présidentielle, législatifs et municipaux), n’est plus loin et chacun devra rendre compte de ce qu’il a fait. Au lieu de s’adonner à des combats politiques fratricides inutiles, les uns et les autres feraient mieux de s’attaquer aux préoccupations des Bobolais. C’est tout ce qui leur est demandé. Pas plus!

Dabaoué Audrianne KANI/Express du Faso

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