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Attaque d’un véhicule de l’armée française lors de la visite de Macron: voici des témoiganges


ATTAQUE A LA GRENADE DEVANT LE CMA PAUL VI : Des témoins et blessés racontent

Dans la matinée d’hier 28 novembre, nous apprenions qu’une attaque à la grenade a eu lieu la veille, dans un quartier au Nord de Ouagadougou, faisant des blessés. Renseignements pris, l’on apprendra que ladite attaque s’est déroulée au niveau du Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) Paul VI, dans le quartier Tampouy. Nous nous sommes donc rendu sur les lieux pour en savoir davantage sur les faits. Des témoins et blessés racontent leur mésaventure.

 Mardi 28 novembre 2017, il est 10h lorsque nous arrivons devant le  CMA Paul VI à Ouagadougou où a eu lieu, la veille, une attaque à la grenade. Tout semblait normal, comme si rien ne s’était passé. Nous nous approchons alors d’un vulcanisateur assis au bord de la voie, en face du CMA,  pour lui demander s’il était informé de ce qui s’était passé la veille et s’il pouvait nous indiquer le lieu. Mais nous n’aurons pas besoin d’aller ailleurs puisqu’il a été lui-même témoin de la scène qui s’est produite en face de son atelier. Lui, c’est Abdoulaye Ouédraogo, vulcanisateur et vendeur d’essence devant le CMA. Il nous indique le lieu où la grenade a explosé, c’est-à-dire sur le goudron et l’impact était encore bien visible.  Il raconte sa soirée mouvementée en ces termes. « Hier soir (NDLR : le 27 novembre), aux environs de 19 h,  j’étais en train de coller le pneu de la Mercedes d’un client lorsque nous avons aperçu deux individus sur une moto 150 de couleur noire. Ils roulaient à vive allure, comme

s’ils poursuivaient le véhicule de l’armée française. A un moment donné, à cause du dos d’âne sur le goudron qu’ils n’ont certainement pas vu tôt, ils ont heurté le rétroviseur du véhicule de l’armée française et ont failli tomber. Ils ont même percuté un motocycliste. C’est à ce moment précis qu’on a entendu un bruit assourdissant. C’était la panique générale. Moi je peux dire que c’est la Mercedes qui nous a protégés ; sinon, peut-être qu’on ne serait plus de ce monde. Les deux individus en question ont aussitôt pris la poudre d’escampette », a déclaré M. Ouédraogo.

Trois blessés dont un grave

 A la question de savoir si les présumés auteurs avaient quelque chose de particulier, notre interlocuteur a fait savoir que c’étaient des individus en « forme et  de teint noir ». Cette attaque, faut-il le rappeler, a fait trois blessés dont deux légers  qui se trouvaient sur les lieux à notre passage.  Karim Traoré est  réparateur de portables devant le CMA. Il était assis devant son atelier quand la scène a eu lieu. Il a  été blessé au talon du pied gauche, du fait des projectiles.  Fort heureusement, a-t-il dit, sa blessure n’est pas profonde. « J’étais assis devant mon atelier quand j’ai aperçu  deux messieurs  sur une moto 150. Ils suivaient le mini-car de l’armée française et j’ai eu l’impression qu’ils voulaient être très proches des occupants du véhicule. Comme ils étaient en vitesse, ils ont percuté le véhicule et ont perdu l’équilibre. C’est à  ce moment précis que j’ai entendu la détonation. C’est comme s’ils tenaient quelque chose en main, qui est tombé et cela a provoqué la déflagration. C’était la panique et nous avons commencé à fuir. C’est dans ma fuite que j’ai reçu un  projectile au niveau de mon talon gauche. Nous étions  trois blessés, mais celui qui a été gravement atteint, a d’abord été transporté au CMA avant d’être transféré à l’hôpital Yalgado Ouédraogo. Il saignait abondamment du bras droit. Selon ses dires au CMA, il est gardien et était venu acheter à manger, à vélo »,  a expliqué pour sa part M. Traoré. Ces informations seront soutenues par un autre blessé, Vivian  Nion, vendeur de pièces détachées devant l’hôpital, qui s’en est tiré avec une égratignure au pied droit. Il ne cessait de rendre grâce à  Dieu qui leur a permis d’être en vie.

Le pays

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