En détention depuis le 29 septembre 2015 puis assigné en résidence surveillée pour présomption de faits graves, le général Djibril Bassolé est appelé à comparaître devant le tribunal militaire de Ouagadougou le 27 février prochain. En attendant ce procès tant attendu par le peuple burkinabè, le parti politique la Nouvelle alliance du Faso (Nafa) est sorti ce mardi 6 février pour dénoncer ce qu’il qualifie d’immixtion du pouvoir exécutif dans ce dossier.
«L’ancien président Michel Kafando avait dit en son temps que le Burkina n’est pas un Etat voyou. Nous sommes un pays respectueux et il est inconcevable que nos gouvernants refusent de respecter les décisions de justice. Si les juges en charge de ce dossier peuvent être révoqués comme cela se fait dans ce dossier, nous sommes en droit de nous inquiéter sur l’issue de ce procès. Nous estimons que nous sommes inhibés par l’embastillement de notre leader», s’offusque Mamoudou Dicko.
Par conséquent, la Nafa demande la libération pure et simple de Djibril Bassolé avant l’ouverture du procès. Le parti se réjouit par ailleurs de la programmation du procès le 27 février prochain qui constitue selon lui, une lueur d’espoir pour toutes les victimes et les parents des victimes. Mamoudou Dicko et ses camarades condamnent «les manœuvres, les manipulations et les immixtions politiciennes injustifiées de l’exécutif à tous les niveaux de la procédure judiciaire du putsch manqué de septembre 2015». Ils appellent les magistrats et tous les acteurs de la justice burkinabè à travailler pour consolider l’indépendance de la justice.
Fasozine