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Soudan: les militaires et l’opposition vont former un comité pour négocier


Un train en provenance de la ville d'Atbara, berceau de la contestation, arrive à Khartoum, mardi 23 avril 2019.Alors que les tensions s’accentuent au Soudan à propos du calendrier du transfert du pouvoir aux civils après le départ forcé du président Omar el-Béchir, les militaires et l’opposition vont former un comité pour négocier.

Le conseil militaire de transition, au pouvoir au Soudan, et l’opposition ont convenu mercredi 24 avril de former un comité destiné à résoudre leurs divergences. « Nous sommes des partenaires qui travaillent ensemble afin de ramener la sécurité au Soudan », a déclaré après la réunion le porte-parole du conseil militaire de transition, Shamseddine Kabbashi, à la télévision publique.

« Nous avons un accord avec la plupart des exigences présentées dans un document de l’Alliance pour la liberté et le changement (qui regroupe les principales formations de la contestation, NDLR) », a en outre indiqué à la presse le général Shamseddine Kabbashi.

L’opposition exige que le pouvoir soit rapidement rendu aux civils alors que les militaires jugent que ce processus pourrait prendre jusqu’à deux ans. Les relations s’étaient tendues depuis que l’Association des professionnels soudanais, cheville ouvrière de la contestation, avait annoncé dimanche son intention de cesser les discussions avec les soldats.

« Le conseil militaire de transition annonce que les portes du dialogue et des négociations sont ouvertes », a dit le groupe dans un communiqué, avant que l’opposition annonce avoir accepté l’invitation et prendre part aux discussions avec « ouverture d’esprit ».

Démission de trois membres du Conseil militaire

Quelques minutes après, dans un communiqué, le conseil militaire a annoncé la démission de trois de ses membres, les lieutenants-généraux Omar Zain al-Abdin, Jalaluddin Al-Sheikh et Al-Tayieb Babikir.

« L’objectif est pour les militaires de comprendre exactement les revendications des civils, analyse Baptiste Renouil, envoyé spécial de France 24 à Khartoum. Cela ne signifie pas qu’ils vont obtenir un gouvernement civil dans les prochaines heures ou les prochains jours. Mais les militaires semblent tendre la main aux manifestants et dire qu’ils sont prêts à les écouter. »

« Les manifestants devraient être heureux de la reprise de ces négociations, eux qui sont toujours très nombreux, massés devant le quartier général de l’armée et qui demandent toujours la mise en place de la démocratie », ajoute le journaliste.

Avec Reuters et AFP

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